Le canyon d’Abitibi

Cochrane est le point d’entrée au réseau de sentiers du célèbre corridor du Nord de l’Ontario. Venez voir pourquoi la région est notoire en faisant de la motoneige sur les 300 km du canyon de l’Abitibi, à moins de 200 km de la pointe sud de la baie d’Hudson et de l’océan Arctique. Il s’agit du plus nordique des 35 circuits d’hiver sanctionnés par la Fédération des clubs de motoneigistes de l’Ontario. L’endroit est exceptionnel, entre autres, pour les épinettes noires peu élevées (à cause d’une saison raccourcie de croissance) qui bordent beaucoup de sentiers ainsi que le soleil brillant et abondant qui scintille sur ces régions de l’extrême nord. Ne soyez pas ébloui par les sentiers à tel point que vous manquez les attractions principales : la vue du barrage de la rivière Abitibi et la conduite hors-piste sur les pentes enneigées du canyon. Bien sûr, si vous voulez parcourir des sentiers époustouflants et vous amusez dans la neige poudreuse, allez-y au circuit du canyon de l’Abitibi! 

Extreme Tours Cochrane est propriétaire-exploitant d’Abitibi Canyon Base Camp. Situé à quelques minutes du canyon de l’Abitibi, il est l’endroit par excellence pour les motoneigistes qui veulent faire le plein, prendre une bouchée ou passer la nuit. Venez passer une ou plusieurs journées à vivre une expérience ultime en motoneige. 

Le canyon de l’Abitibi est une anomalie topographique, entrelacé de collines escarpées, de vallées profondes et de neige poudreuse en masse. La piste a plusieurs dénivellations et montées raides assez terrifiantes en motoneige ainsi qu’un nombre de pentes exigeantes qui donneront des poussées d’adrénaline à qui que ce soit pendant des heures et des heures. L’absence de pics montagneux à l’arrière-plan est le seul indicateur que vous n’êtes pas dans les Rocheuses. En fait, le canyon de l’Abitibi propose des circuits « montagneux » parmi les meilleurs de l’est du Canada.

Vous trouvez cela trop ambitieux de parcourir vous-même le canyon? Découvrez plutôt l’Arctique à bord le Polar Bear Express. Vous pouvez même y embarquer votre motoneige! Assoyez-vous confortablement et laissez-vous emporter par le claquement rythmé de ce train connu mondialement alors qu’il vous fait traverser un mur impénétrable d’épinettes noires et de mélèzes. En profitant de ces moments de détente, gardez un œil dehors afin d’observer les animaux sauvages et les vues grandioses des rivières Abitibi et Moose. Grâce à des sièges de cuir, des prises de courant/USB et un wagon-restaurant, ce train assure le confort de touristes émerveillés aussi bien que de navetteurs habituels lors du parcours de 4,5 heures entre les villes de Cochrane et de Moosonee, qui marque la fin de la voie ferrée.

Portail vers le Grand Nord de l’Ontario, les communautés éloignées de Moosonee et de Moose Factory ont préservé une culture sans égal, avec des racines profondes dans leur histoire, puisque les modes de vie traditionnels y sont couramment pratiqués, et un regard vers l’avenir, puisqu’on y met sur pied toute une gamme d’expériences de tourisme axé sur le cadre naturel.

Situé au bord de la rivière Moose, environ 19 km au sud de la baie James, Moosonee est considéré comme « la passerelle vers l’Arctique » et héberge le seul port de mer en Ontario.

Moose Factory est l’une des plus anciennes colonisations en Ontario. Peuplé surtout par la Nation Cri, Moose Factory était la première colonisation anglophone sur des terres qui forment maintenant l’Ontario et le deuxième poste de la Compagnie de la Baie d’Hudson établi en Amérique du Nord après le Fort Rupert. La communauté est accessible par bateau-taxi en été et par chemin de glace en hiver.

En 1673, la Compagnie de la Baie d’Hudson a institué un poste de traite de fourrures appelé, au départ, le Fort Moose, situé sur les terres traditionnelles Môsonîw Ililiw des Cris. Selon le Gouvernement du Canada, les Cris ont fait la traite de fourrures et « fourni la main-d’œuvre et les provisions nécessaires tout au long des années 1700 ». En plus de servir à la traite, le terrain devait aussi protéger les intérêts de la compagnie contre les commerçants français au sud. Le fort a été lucratif et a eu une incidence directe sur la traite de fourrures en Nouvelle-France.

En 1686, le chevalier de Troyes a dirigé un petit groupe de soldats français vers le Nord pour envahir les forts de la Compagnie de la Baie d’Hudson. Les Anglais ont été pris au dépourvu et se sont soumis aux envahisseurs. Les Français se sont emparés du Fort Moose et l’ont rebaptisé le Fort Saint-Louis. Dix ans plus tard, en 1696, les Anglais ont repris le fort pour l’incendier et le réduire en cendres. Il ne reste aujourd’hui aucune trace du fort original.

En 1730, la Compagnie de la Baie d’Hudson a érigé un nouveau fort pour loger les commerçants cris pour qui il était trop dangereux de se rendre à d’autres postes de la baie James. Cinq ans plus tard, un incendie a détruit le fort, qui a été bâti à nouveau sur une période de sept ans. Au début des années 1800, la colonisation servait de « siège social du secteur du sud de la Compagnie de la Baie d’Hudson ». En 1821, lors de la fusion avec son concurrent, la North West Company, les menaces graves avaient été atténuées et le poste a été agrandi au-delà des palissades du fort. Par la suite, la colonisation a été connue sous le nom de Moose Factory et est devenue la base principale de la Compagnie de la Baie d’Hudson sur la baie James, puisqu’il s’agissait du siège social administratif de son secteur du sud.
 

À la suite de la Deuxième Guerre mondiale, la Compagnie de la Baie d’Hudson s’est transformée en commerce au détail et, en 1960, a ouvert un magasin moderne à Moose Factory. La maison du personnel et d’autres immeubles historiques ont été convertis en musée du Parc Centennial au plein air, inauguré en 1967. La Compagnie de la Baie d’Hudson a continué d’exercer ses activités à Moose Factory jusqu’en 1987, quand l’ensemble de ses affaires dans le nord du Canada ont été vendues à la North West Company. Aujourd’hui, située tout près de certains édifices historiques de la Compagnie de la Baie d’Hudson, la North West Company exploite un commerce d’épiceries et de marchandises générales au Complexe de Moose Cree, où elle vend des aliments et des articles tels que les vêtements, les électroniques et les fournitures pour la maison. 

Avant la fondation de Cochrane, le territoire servait de lieux de camping pour les Autochtones en été et de point d’arrêt pour les commerçants de fourrures en route pour Moose Factory. Au début du XXe siècle, le chemin de fer a été construit dans la région et, en 1910, la Ville de Cochrane a été constituée à titre officiel.