Premières familles de Lac-des-Seize-Îles

Le village vers 1910

Source: Musée McCord, Photolithographie

La toponymie des villes du Québec rappelle souvent les ancêtres qui ont défriché la terre et planté les premières maisons ou encore les premiers notables qui ont forgé le destin de la communauté. Lac-des-Seize-Îles ne fait pas exception et on y rencontrera quelques rues et chemins qui portent les noms de famille dont plusieurs descendants habitent toujours la municipalité.

Les Seize-Îliens et Seize-Îliennes n’ont jamais été très nombreux, près de deux cents aujourd’hui, mais la population quadruple quand vient les beaux jours et que les résidents saisonniers retrouvent leur chalet.

La famille Gagné

Moïse Gagné (1850-1930) et son épouse Alzire Beaulne (1850-1917), début 20e siècle
Source: Luc Lamond, collection Richard Brin


L’industrie du bois fut déterminante dans l’établissement du village et la plupart des hommes y travaillaient. Moïse Gagné était dans la quarantaine lorsqu’il arriva au lac accompagné de ses cinq fils aînés pour travailler au moulin à scie en 1897. Son épouse et ses quatre plus jeunes enfants suivirent quelques mois plus tard, dès qu’un logis put les accueillir.

Plusieurs générations de Gagné participèrent au développement de la communauté, Moïse fut échevin dans le premier conseil municipal de 1914 ainsi que son fils Alphonse. Ils contribuèrent aussi à la construction de l’église et de plusieurs maisons.

La famille Brin

Délia Gagné Brin (1876-1931) et Antoine Brin (1864 - inconnu)

Avant de déménager au lac des Seize Îles, Délia, une des filles de Moïse Gagné, avait épousé, en 1896, Antoine Brin à Roxton Falls. Gil Cook résident du lac se souvient d’une femme exceptionnelle:
«Une des filles de Moïse, Délia, a épousé Antoine Brin fils. Elle s’est avérée être l’une des plus admirables femmes que ce lac ait connues. Une femme bien charpentée qui avait un cœur aussi grand qu’elle. Rien n’était trop difficile pour “Madame Brin”, comme on l’appelait affectueusement.

En de nombreuses occasions, cet ange de la miséricorde a veillé toute la nuit sur un enfant malade ou une mère souffrante - notre Florence Nightingale locale. Nombreux sont les nourrissons qui ont dû leur entrée dans le monde en toute sécurité à la compétence et à la compassion de Madame Brin.»

[Traduction libre] Les cahiers d’Histoire des Pays-d’en-Haut, no.37, avril 1988.

L’histoire de la Studebaker

Roland Charette explique à Jean-Louis Courteau, plongeur et directeur du Centre d’interprétation des eaux laurentiennes (CIEL), comment l’automobile d’Henri Brin, une Studebaker Erskine1929, s’est retrouvée au fond du lac des Seize Îles dans les années 1940. L’entrevue s’est déroulée en prenant un café au magasin général de Lac-des-Seize-Îles en 2019.

Le magasin général est le lieu par excellence pour connaître les dernières nouvelles et entendre les anciens raconter des anecdotes captivantes. Celui de Lac-des-Seize-Îles fut inauguré en 1910 par Albert T. Patterson, ce qui en fait le plus vieux commerce du village avec le bureau de poste qui le jouxte.

Donat Cossette, dont la famille arriva au 19e siècle, et son épouse Gilberte Cholette, firent l’acquisition du magasin en 1920. Il demeura dans le giron familial jusqu’en 2003, date à laquelle les Tassé, une autre famille qui a de profondes racines dans la région, prirent la relève.

L’histoire de la Studebaker raconté par Roland Charette

Source : Rosette et son époux Henri Brin, fils de Délia Gagné Brin, devant leur Studebaker Erskine en 1939.Source: Luc Lamond, collection Richard Brin

Extrait de
Histoire et patrimoine de Lac-des-Seize-Iles

Histoire et patrimoine de Lac-des-Seize-Iles image circuit

Présenté par : Municipalité de Lac-des-Seize-Îles

Directions

Téléchargez l'application BaladoDécouverte (pour Android et iOS) et accédez au plus vaste réseau francophone d’expériences de visites guidées en Amérique.