La première chapelle de Larouche a été érigée en 1907, marquant le début de la vie religieuse organisée dans la communauté.
Ici, M. et Mme Joseph Larouche sont occupés à traire les vaches. À l’arrière-plan, on aperçoit la première chapelle du village Saint-Gérard-Majella de Larouche, qui était desservie par les prêtres de Saint-Bruno et d’Alma. La femme debout reste non identifiée.
Avec une population en constante augmentation, la petite paroisse n’a d’autre choix que d’agrandir sa chapelle d’origine. C’est ainsi qu’une imposante structure de style néoclassique est érigée au cœur du village.
L’église de Larouche telle que les paroissiens la voyaient en 1935. On peut distinguer le curé agenouillé devant le prie-Dieu, à droite de la photo.
Vous vous trouver devant l’une des œuvres architecturales de la MRC du Fjord-du-Saguenay. Avec ses lignes audacieuses, blanches et résolument modernes, cette église est représentative du renouvellement de l’architecture religieuse adopté au début des années 1960 dans la région du Saguenay. Plusieurs églises conçues à cette période ont acquis, en raison de leur architecture moderne et singulière, une reconnaissance nationale, dont celle de Larouche.
Faisons un peu d’histoire. Comparativement à d’autres municipalités de la MRC du Fjord-du-Saguenay, la colonisation du territoire de Larouche débute assez tardivement, entre 1880 et 1890. C’est l’arrivée du chemin de fer qui propulse l’établissement d’un premier petit îlot de peuplement autour de la gare et du bureau de poste. Il faut donc attendre 1907 avant que la petite communauté soit enfin dotée d’une chapelle placée sous le patronage de Saint-Gérard-Majella. Elle était située sur le site de l’église actuelle. Au départ, le curé n’est pas là en permanence. La paroisse n’est érigée officiellement qu’en 1923. Le curé Joseph Lalancette s’installe l’année suivante et en 1925 la chapelle est agrandie afin de répondre aux besoins de la population qui augmente.
En 1960, on estime que la chapelle de 1925 est une fois de plus trop petite. Avec un budget de 75 000 $, la paroisse engage les architectes Evans Saint-Gelais et Fernand Tremblay de Jonquière afin de dessiner un lieu de culte. Le défi est relevé. La chapelle est démolie en quelques jours en 1960. Cinq mois plus tard s’élève un bijou architectural au cœur de Larouche.