La maison Claude Simard

Entre vernaculaire et pittoresque


L'artiste Claude Simard

Vers 1990, l’artiste Claude Simard se tient devant sa demeure, reflet de son univers créatif et témoin de l’histoire patrimoniale qui a façonné sa vie et son œuvre.


Une œuvre sans titre, réalisée par Claude Simard et Pierre Dorion

Cette œuvre a été réalisée en 1983 par Claude Simard en collaboration avec Pierre Dorion. Elle combine de l’acrylique et de la peinture émail sur carton rigide, un paravent en bois, de la quincaillerie en métal et un fanion scout. 

En 2010, l'œuvre a fait l’objet d’un don au Musée d’art contemporain de Montréal par M. Paul D. Leblanc.


Simard et Villeneuve

Claude Simard se tient devant une portion de l’œuvre monumentale qui habille la maison Arthur-Villeneuve, une création audacieuse aujourd’hui mise en valeur à la Pulperie de Chicoutimi.

Texte de l'audio

Vous êtes devant une maison implantée en retrait de la route, agrémentée d’arbres, d’arbustes et d’une belle clôture blanche en bois. 

Elle a probablement été construite entre 1890 et 1930. Du point de vue architectural, elle est représentative du cottage vernaculaire américain. Observez la structure du toit. Il s’agit d’un modèle à deux versants droits. À partir de la fin du 19e siècle, ce type de toit remplace progressivement les versants courbés de la maison traditionnelle québécoise. Dans ce cas-ci, la maison est issue d’une variante de ce courant, dit « pittoresque », qui implique la présence d’une galerie couverte, d’un plan en «L» et d’une plus grande surface habitable. 

Si cette maison se démarque de ses voisines, c’est parce qu’elle a été la demeure de l’artiste et collectionneur québécois Claude Simard. L’artiste originaire de Larouche a développé sa carrière principalement aux États-Unis où il a exposé ses œuvres et est devenu co-propriétaire d’une galerie d’art à New York, la Jack Shainman Gallery, dans le milieu des années 1980. 

L’art de Simard se démarque par l’utilisation de couleurs flamboyantes et de personnages de toutes origines rappelant la comedia dell’arte. Ses œuvres sont à la fois spectacle et spectateur. Artiste multidisciplinaire, on lui reconnait de nombreuses sculptures, des assemblages mélangeant plusieurs matériaux et styles et des séries de photos.

Bien qu’il évolue principalement aux États-Unis, Claude Simard reste enraciné à Larouche. En 1984, avec deux collègues, Myriam Laplante et James Hensen, il produit une série de fresques bibliques à l’intérieur de l’Église de Larouche. Les 400 pièces de l’énorme fresque ont ensuite été vendues séparément. Elles sont encore aujourd’hui dispersées un peu partout, chez des amateurs d’art, des fondations, des galeries spécialisées, etc. 

Au début des années 2000, Claude Simard se donne comme objectif d’en faire un lieu de rayonnement culturel. Il désire y construire un village-musée, y transporter des œuvres en provenance d’Afrique et de l’Inde, et mettre de l’avant des artistes d’ici, comme Arthur Villeneuve. Il voit grand : auberge de luxe, restaurant étoilé, temple centenaire déménagé et exposé au centre de la communauté… 

L’envergure des projets de Simard ne semble pas avoir de limites. C’est pourtant c’est un démêlé avec l’Agence du revenu du Canada le reconnaissant coupable d’évasion fiscale en 2012 qui va freiner les grands projets de l’artiste dans la petite municipalité. De retour aux États-Unis, il s’éteint en juin 2014 d’un arrêt cardiaque à Atlanta.

Extrait de
Circuit patrimonial de Larouche

Circuit patrimonial de Larouche image circuit

Présenté par : MRC du Fjord-du-Saguenay
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