Coulé Grou

La bataille historique de coulé Grou


Les guerres iroquoises

En 1687 débutait la 2e guerre contre les Iroquois que le gouverneur Dongan de New- York fournissait en armes et incitait à attaquer les Français. En Europe, l'Angleterre et 5 pays alliés déclaraient la guerre à la France en mai 1689 - la guerre de la Ligue d'Augsbourg qui durera jusqu'en 1697. À la demande du gouverneur de New- York, le maire d'Albany remit un baril de poudre à chaque nation iroquoise «  à être employé contre nos ennemis et les leurs ».

Les Iroquois montèrent alors une armée colossale et se fixèrent pour objectif la reprise du contrôle de la vallée du Saint-Laurent. Leur opération sera facilitée par le fait qu'alors les autorités de la Nouvelle-France interdisaient la fortification des villages pour favoriser la colonisation et l'appropriation du territoire ! C'est dans ce contexte qu'en août 1689, le village de Lachine fut attaqué par 1500 Iroquois qui firent 24 morts et 40 prisonniers.


Une guerre iroquoise à Pointe-aux-Trembles

Le dimanche 2 juillet 1690, un parti d'une centaine d'Iroquois avait descendu la rivière des Prairies et séjournait derrière la Pointe-aux-Trembles près de la rivière L'Assomption. Il semblerait qu'au retour de Repentigny, le chirurgien Jean Jalot les ayant observés se rendit donner l'alerte au village de Pointe-aux-Trembles. On regroupa alors 25 hommes dont le lieutenant réformé, le sieur Colombet, prit la tête. La troupe devait comporter près de la moitié des hommes adultes de la paroisse d'une population totale de 233 âmes. Rendus à la coulée qui sillonne la terre de Jean Grou, on dressa une embuscade. On avait cependant sous-évalué l'importance numérique de l'ennemi. En ce triste 2 juillet 1690, les Iroquois tuèrent sur place à la coulée le sieur Colombet et six de ses hommes.

Les Iroquois firent six prisonniers. Ayant retraité en direction de Lachenaie, c'est là qu'ils vont brûler Joseph de Maintenon, sieur de la Rue. Les 5 autres vont être ramenés en Iroquoisie, à Onneyouts. Quatre d'entre eux seront exécutés. Quant au 5e, Pierre Peyet dit Saint- Amour, il eut la vie sauve et fut adopté par les Onneyouts


Le retour de Pierre Peyet

Le père Millet grand missionnaire et diplomate, en avertit le curé Séguenot en février 1691. Pierre Peyet servit de monnaie d'échange dans les négociations de paix entre le chef onneyout Tariha qui se présenta en 1693 devant Frontenac, accompagné de Peyet qui fut échangé contre le neveu de Tariha. Peyet revint à la P. A. T. et vit pour la première fois, son fils de 3 ans, né durant sa captivité.

Les Pointeliers n'étaient pas ,pour autant au bout de leurs peines. Les Iroquois attaquèrent de nouveau la Pointe-aux-Trembles au cours de l'année 1691 où ils brûlèrent 25 ou 30 tant maisons que granges et tuèrent quelques habitants hommes et femmes.


Corps inhumées en 1694

Tant et si bien que ce n'est que 4 ans après les événements de la coulée Grou que les corps des victimes enterrés à la hâte sur place, seront exhumés et inhumés dans le cimetière de la paroisse, le 2 novembre 1694. 

Le curé Séguenot écrivit alors aux registres « J'ai fait enlever aujourd'hui leurs os que nous avons tous mis dans une même bière, et dans une même fosse on leur dira un service dans huit jours et en présence de presque tous les paroissiens...

Le navire Grou

En mémoire des victimes de la coulée Grou, une frégate de la marine royale canadienne lancée au cours de la Deuxième guerre mondiale fut baptisée le GROU.

Extrait de
Bout-de-l'île

Bout-de-l'île image circuit

Présenté par : Atelier d'histoire de la Pointe-aux-Trembles

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