La station de train Newaygo

Vers 1940

La station de train à Newaygo, vers 1940
Source : BAnq

L’arrêt des activités du service ferroviaire entre Saint-Sauveur et Lac Rémi en 1962, qui passait ici, où se trouvait la station de train Newaygo, a radicalement transformé les petits hameaux comme celui-ci, dont le dynamisme dépendait de l’afflux touristique. La rive est de nos jours bordée de propriétés privées, paisiblement nichées au pied des montagnes laurentiennes et les rails du chemin de fer ont laissé place au corridor aérobique où de valeureux cyclistes se mesurent au relief de la région.


Avant l’arrivée des Européens

Bien avant l’arrivée des Européens dans les Laurentides au 19e siècle, on venait chasser, pêcher et on savourait les couchers de soleil sur la surface miroitante des lacs. De cette partie de la préhistoire, nous avons peu de témoins. Parmi les rares artéfacts, il y a ces vases huron et iroquoien datant de 500 et 700 ans respectivement, retrouvés dans le lac des Seize-Îles de la municipalité voisine. Ces poteries presque intactes nous parlent d’une présence autochtone ancienne dans nos vallées, tout comme certains toponymes qui décrivent les paysages laurentiens. 

Nous sommes ici près du hameau de Newaygo situé sur la rive du lac Saint-François-Xavier. L’origine de ce nom a donné lieu à différentes hypothèses. Une de celles-ci est que le mot Newaygo serait un terme algonquin signifiant « beaucoup d’eau ». Il est à noter qu’un comté du Michigan porte aussi le nom de Newaygo et selon leur recherche il proviendrait du chef Chippewa, Nawago, signataire du traité 
de Saginaw en 1819.


La création d’un hameau

Annonce du supplément « Standard Illustrated » de février 1908.
Source : BAnQ

Au début du 20e siècle, des propriétaires de lots du canton de Wentworth vont créer des compagnies immobilières pour se lancer dans la construction de chalets et de villas d’été. Pour éveiller l’intérêt des futurs acheteurs, ils offrent des terrains gratuitement par l’entremise de publicité dans les quotidiens.

Ces dernières vantent l’air pur et frais de la montagne et l’accessibilité de la région par le train. Il faut dire que la ville de Montréal a connu son lot de problèmes de santé publique depuis le milieu du 19e siècle : choléra (1832), typhus (1847), variole (1885), et grippe espagnole (1918) de quoi convaincre les citadins d’acquérir une habitation secondaire à la campagne.


Centre de villégiature

Vue de la gare de Newaygo, de son bureau de poste et de son magasin général. Vers les années 1930.
Source : BAnQ

Newaygo a son comptoir postal en 1917 et Joseph Bodfish en est le premier maître de poste. Le hameau devient rapidement une destination prisée des vacanciers que le train dépose en nombre sur la rive du lac. Dans une brochure touristique de 1932, on vante les coûts abordables de son hébergement.

Plusieurs chalets sont disponibles pour la location et l’hôtel Park Inn de A. R. Morrison, situé à 274 mètres de la gare, propose une trentaine de chambres avec pension complète.

Les plaisirs de l’été

Le quai de Newaygo.
Source : BAnQ

Les activités sociales organisées à Newaygo attirent aussi les vacanciers des autres lacs. Les régates et les danses sont l’occasion de se rencontrer et de se mesurer amicalement. La pêche et la chasse aux petits gibiers sont très populaires, mais l’accès au lac est restreint aux membres du club.

Extrait de
Tour historique guidé de Wentworth-Nord

Tour historique guidé de Wentworth-Nord image circuit

Présenté par : Municipalité de Wentworth-Nord

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