Ottawa compte plusieurs résidences qui témoignent de l’influence historique des francophones.
Certaines maisons de la rue St-Patrick datent du XIXe siècle et sont classées au patrimoine fédéral en raison de leur architecture.
Au 138 rue St-Patrick, on aperçoit la maison Rochon, construite en 1832. C’est une construction de type pièce sur pièce, d’un étage et demi, que l’on retrouvait dans le secteur de la Basse-ville d’Ottawa. C’est une architecture dite traditionnelle typique de l’époque.
Son premier propriétaire est Flavien Rochon, un sculpteur sur bois qui a notamment participé à la réalisation des sculptures qu’on trouve dans les stalles du sanctuaire de la basilique Notre-Dame d’Ottawa.
Au 142-144 rue St-Patrick se trouve la Résidence Valade, construite en 1866, jadis la propriété d’un éminent médecin, le Dr François-Xavier Valade. Celui-ci a notamment soigné Louis Riel en 1885, un homme politique canadien, chef du peuple métis des Prairies canadiennes et fondateur de la province du Manitoba.
Ce bâtiment fait de pierre se distingue notamment par son toit à deux versants, qui inclut des cheminées aux extrémités. Il marie parfaitement les traditions architecturales britannique et canadienne-française. On peut y remarquer les hautes lucarnes qui représentent bien l’architecture anglaise de l’époque, alors que l’asymétrie des volumes, le balcon blanc en porte-à-faux, et les fenêtres à battant, sont plutôt d’influence canadienne-française.
Au 150 rue St-Patrick, vous découvrirez une maison présentant une architecture victorienne d'époque, à la mémoire de Alphonse Rochon, un ébéniste qui a lui aussi participé aux travaux de construction de la Cathédrale. Le bâtiment abrite de nos jours la galerie Jean-Claude Bergeron, en plus d'être un lieu privilégié pour rencontrer des artistes franco-ontariens.
Jean-Claude Bergeron est un artiste-graveur professionnel qui a aussi fondé Pro-Arts, un regroupement connu auprès des artistes d'Ottawa.
Tin House
Profitez de votre passage dans ce quartier de la ville pour visiter la Maison de fer-blanc, à l'angle des rue Sussex et Murray, aussi appelée Tin House.
L'œuvre est intégrée sur le mur d’un des bâtiments.
En fait, il s’agit d’une œuvre artistique réalisée par Honoré Foisy, un ferblantier vivant dans les années 1860. Patiemment, il estampilla et pressa des feuilles de métal sur des rosettes, des frontons et autres supports typiques des maisons de l’époque.
En 1961, la maison qui supportait cette œuvre a été démolie, mais la façade a été minutieusement restaurée et reconstruite par l’artiste Art Price.