Hôtel de ville, au 101 chemin Victoria Ouest

L'ancien édifice du Scotstown High School a été remplacé par le bâtiment actuel en 1924.

Auparavant

Le Scotstown High School est un Bâtiment de style néo-classique américain qui fut construit en 1890 afin d'abriter la première école anglaise de la municipalité. L'édifice comptait une cinquantaine d’élèves dès son ouverture. 

Photo : Archives du Scotstown High School

Les opérations de l'institution se terminent en 1961, année où la clientèle anglaise migre vers Bury ou Lennoxville. 

Nouvelle vocation

Acquis en 1970 par la Ville de Scotstown, le bâtiment est aussitôt rénové. Il contiendra par la suite des œuvres réalisées sous la direction du peintre Frédéric (Gilles Doyon) originaire de Scotstown. Le talentueux peintre orne les murs intérieurs de fresques représentant divers thèmes ou sujets, tels que la reine Victoria, l’arbre des maires et la madone. 

Style néo-classique

Le bâtiment de style néo-classique américain de type architecture publique a conservé quasi toutes ses composantes anciennes, dont un toit plat, des colonnes ornées d’un chapiteau, des briques décoratives, un perron et des fenêtres à guillotine à petits carreaux.

Anciennement, l’hôtel de ville se trouvait dans un immeuble de 3 étages situé au coin des rues De Ditton et Osborne. La Caisse populaire de Scotstown y avait ses bureaux jusqu’à ce qu'elle cesse ses activités, en 1983. On a détruit cet immeuble dans les années 1980. Le terrain y demeure vacant depuis ce temps.

L’hôtel de ville déménage par la suite dans l'édifice de l'ancienne Scotstown High School, lequel abrite également la bibliothèque municipale, la maison des jeunes, et des locaux servant à divers comités.

L'intérieur est, peu de temps après, complètement métamorphosé par les magnifiques fresques du peintre Frédéric.

Né à Scotstown, Louis-Gilles Doyon (1938-1993) s'est vite fait connaître sous son nom d’artiste Frédéric. En 1973, il lance le « Grand Salon de la Moustache Benson & Hedge » au 2e étage du présent hôtel de ville de Scotstown, où il a peint plusieurs grandes fresques.

En 1975, à l’image de son excentricité et de sa personnalité flamboyante, l’artiste Frédéric se fait honorer du prix de la plus belle moustache du Québec!

Une grande œuvre inachevée

En 1985, il entreprend la plus importante création artistique consacrée au patrimoine religieux de cette décennie au Québec. Il débute alors la réalisation de dix-sept toiles pour la basilique Sainte-Anne-de-Beaupré, une grande œuvre inachevée. Frédéric décède à Sherbrooke à la suite d’une longue maladie le 20 octobre 1993. 

Cinq des toiles de l'artiste Frédéric ornent la basilique Sainte-Anne-de-Beaupré et il est toujours possible d'y contempler ces réalisations de grande envergure en se rendant sur les lieux.

Un aperçu des fresques qui ornent les murs du 2e étage de l'édifice.

Deux fresques de Frédéric sont exposées dans la salle du conseil municipal.

Des clôtures de métal ont été créées par Frédéric pour l’entrée au 2e étage, de même que la décoration de la salle communautaire.

La bibliothèque communautaire, créée en 1982, occupera elle aussi un petit local au second étage pour ensuite s’installer au 1er étage, où se trouvent également les bureaux de la Ville de Scotstown, ceux de la Ville du Canton de Hampden, de même que la salle du conseil municipal.

Sur les lieux

Sous la responsabilité de la Ville de Scotstown et du Canton de Hampden, la bibliothèque fonctionne grâce à une équipe de bénévoles qui vous offre un service personnalisé. En plus des prêts de livres, elle offre également des activités culturelles de toutes sortes.

D’autres organismes, clubs et comités se partagent les locaux et offrent des services et activités au centre communautaire.

Le journal communautaire L’Événement.

L’organisme Les Mains Agiles, créé en 2009, qui apprend aux femmes le plaisir des arts (vitraux, céramiques, émaux sur cuivre, tricots et plus particulièrement le tissage au métier). Une partie des activtés est consacrée au tissage du tartan des Scots. Le tartan est une étoffe en armure sergé à carreaux. Il est associé aux Écossais de Scotstown et fait partie du patrimoine culturel local.

On y tient diverses assemblées pour la Cuisine communautaire, l'AFEAS, Le Cercle des fermières, The Women’s institute, les Chevaliers de Colomb, OddFellows, etc., font également partie des organismes qui logeaient  à l’hôtel de ville. Au fil des ans, d’autres activités se créent autour du centre communautaire : la pratique du Tai-Chi; la danse en ligne; pratique du Yoga; le tissage et le tricotage; le bingo communautaire; le palet; les fléchettes; en plus de nombreuses fêtes ou célébration durant l’année. 

En 2019, plusieurs comités se transforment en organismes sans but lucratif pour la majorité de ceux-ci :

Société de développements Scotstown-Hampden;

Cœur Villageois Inc.

Société de Loisirs Scotstown-Hampden;

Club nouvelle saison inc. (Fadoq)

Comité des fleurs et d’embellissement;

La relève du Haut-Saint François;

Le journal L’évènement;

La Bibliothèque de Scotstown;

Comité de la fête de la pêche;

Comité des pompiers ; Bingo.

Durant la pandémie, entre 2020 et 2022, la Fadoq de Scotstown ferme ses opérations par manque de bénévoles actifs après une cinquantaine d’années d’activités.

Narration

Au 101, chemin Victoria Ouest, se dresse un imposant bâtiment, témoin de l'histoire et de la culture de la petite ville de Scotstown.

Il a été construit en 1890 pour abriter la première école anglophone de la ville.

Bien qu'elle ait été démolie et remplacée par l'édifice actuel en 1924, l'histoire de l'école est encore ancrée dans les murs de ce bâtiment, qui a été le centre de l'éducation dans la région pendant des décennies.

Le bâtiment est de style néo-classique américain, une architecture publique impressionnante qui a été très populaire à l'époque de sa construction.

Les colonnes ornées d'un chapiteau, les briques décoratives, le toit plat et les fenêtres à guillotine à petits carreaux donnent à l'ensemble une allure de grandeur et de noblesse.

On peut imaginer les élèves, les enseignants et le personnel qui ont arpenté ces couloirs, les souvenirs qu'ils ont laissés et les histoires qu'ils ont vécues.

Pendant plus de trois décennies, le bâtiment a été la 'high school' de la ville, un lieu de rassemblement pour les jeunes étudiants qui rêvaient d'un avenir prometteur.

Mais en 1961, la clientèle étudiante anglophone a migré vers Bury ou Lennoxville, et le bâtiment a commencé à tomber en désuétude.

Heureusement, le bâtiment a été acquis par la Ville de Scotstown au début des années 1970, et une équipe de bénévoles s'est mise à la tâche de le restaurer et de le transformer en un hôtel de ville et un centre culturel florissant.

Sous la direction du peintre Frédéric, de son vrai nom Gilles Doyon, un artiste natif de Scotstown, le bâtiment a été rénové grâce à des subventions fédérales et beaucoup de travail acharné.

Les murs intérieurs ont été ornés de fresques du peintre Frédéric représentant divers thèmes et sujets, créant ainsi une ambiance artistique et stimulante.

Le rez-de-chaussée de l’édifice du 101 Victoria Ouest est utilisé pour les bureaux de la Ville de Scotstown et de la Ville du Canton de Hampden. Plus tard s’ajouteront la Bibliothèque de Scotstown - Hampden et  le journal local L’Évènement.

Le deuxième étage du bâtiment a été transformé en centre culturel, abritant le comité culturel créé dans les années 1970 et la bibliothèque municipale, créée en 1982.

Musique joyeuse. Dans le hall de l’hôtel de ville de Scotstown, on peu entendre les bruits de conversations de gens au bureau, au loin.

Lise

Mon doux, Thérèse, regarde-moi ça! C'est quoi cette fresque-là, avec les grandes mains, sur le mur?

Thérèse

Ah, c'est une fresque de Frédéric.

Ça m’étonne que tu te rappelles pas de lui, Lise. C’était un artiste-peintre très connu de Scotstown.

Lise

Oh oui, c'est vrai!… C’est lui qui a fait ça?

À l’époque, les premières fois que je l’ai croisé en ville, j'me rappelle m’être dit que j’avais jamais connu personne d’aussi excentrique.

Thérèse

J’te comprends. Tu te souviens qu’y avait créer un salon de la moustache?

Tu te souviens-tu de ça, Lise?

Lise

Heille! Comment j'pourrais oublier ça, Simone!

J'y étais allée, me semble, avec mon mari dins années 70. Une drôle d’expérience.

Thérèse

J’te l’fais pas dire. Y’avait lui-même toute une moustache c’te Frédéric-là.

Y’a même remporté le prix de la plus belle moustache du Québec en 1975.

Lise

C’était tout’ qu’un personnage, lui!

Thérèse

Mets-en.

J'avais jamais vu autant de poils de moustache dans face de quelqu’un de ma vie.

Lise

De souvenir, dans ces années là, la plupart des hommes portaient des moustaches.

Me semble que ça l’embrassait ben mal aussi.

Thérèse

J’vas te dire, on dirait que ça revient à mode ces moustaches-là.

Juste à allumer la tv pour voir que les jeunes ont pas peur de recommencer à porter ça.

Lise

Peut-être ben, Thérèse, mais leurs moustaches seront jamais aussi grosses que celle de notre Frédéric.

Thérèse

Mais c’était tout un artiste par exemple, hein?

Je sais pas si tu sais mais y’avait peint des toiles pour le sanctuaire Sainte-Anne-de-Beaupré?

Lise

Ah ouin?

Thérèse

Mais y’est mort avant d’les avoir toutes finies.

Lise

Ah non non non non c'est dommage ça.

Thérèse

Mais y’en a quand même terminé cinq, pis elles sont exposées à la basilique de Sainte-Anne-de-Beaupré.

M’as te le dire : un grand talent.

Y’était un peu excentrique, mais c'est ce qui faisait son charme, au fond.

Lise

Bon ben on va-tu régler tes affaires de paperasse avec la ville?

Thérèse

Ah non non non.

Ça, c'est l'excuse que j’ai donné à mon mari pour sortir d’la maison.

Viens-t-en, on va monter au deuxième voir si on connait pas du monde avec qui jaser un peu au centre communautaire.

Lise

Hahahaha ma torrieuse.

T’es toujours aussi malicieuse ma Thérèse.

Thérèse

Ouin ben, il faut bien se changer les idées de temps en temps, ma chère Lise.

Lise

Hahaha c'est sûr…

Musique joyeuse.

Narration

Les espaces du 101 Victoria Ouest offrent aux habitants de Scotstown un lieu de rencontre et de partage, ainsi qu'un accès à la culture et à l'art.

Les autres organismes, clubs, comités, services, activités et regroupements communautaires se partagent également les locaux du centre communautaire.

Ainsi, le bâtiment qui a autrefois été le centre de l'éducation à Scotstown est devenu le cœur de la vie municipale, culturelle et communautaire.