Le vendeur de poteaux du 140, chemin Victoria Ouest

Une Four Square


Caractéristiques

Voir une telle demeure de type Four Square de style Prairie est extrêmement rare dans le Haut-Saint-François. Cette magnifique maison se caractérise par ses grandes lucarnes, sa galerie ouverte à piliers et à garde-corps ajouré, ses ouvertures symétriques, ses oriels et son axe perpendiculaire à la rue.


Propriété de Alfred E. Cawling

La plus ancienne mention de la maison nous vient d’un acte de vente daté du 18 janvier 1911, par lequel Miss Ada Sherman vend une partie du lot 90, avec « all household furniture and house effects now in the house erected on the property » à un certain Chester L. Caswell, commerçant de bois de Scotstown. 

1926

La maison passe à la famille d’Alfred E. Cawling en mai 1926. Sa famille l’habitera jusqu’en 1955.  

Magnifiquement préservée, la qualité architecturale de cette maison est sans faille. Il n’y a qu’à jeter un coup d’œil à sa galerie monumentale pour comprendre qu’il s’agit ici d’un modèle de préservation du patrimoine qui mériterait d’être imité.

Prospecteur amateur, Alfred E. Cawling a fait sa marque dans le commerce des poteaux de téléphone. Avec son frère, ils ont mit sur pied une petite entreprise qui fonctionna assez bien durant de nombreuses années.


Le commerce d'Alfred

Publicité payée par Alfred E, Cowling concernant ses poteaux en cèdre blanc. Publiée le 18 juin 1937 dans le journal La Tribune.

Texte de l’audio

Narration

Le 140, Chemin Victoria Ouest, à Scotstown est une magnifique demeure de type «Four square style» et de style «prairie», qui se caractérise par ses grandes lucarnes, sa galerie ouverte à piliers et à garde-corps ajouré, ses ouvertures symétriques, ses oriels et son axe perpendiculaire à la rue.

C'est un chef-d'œuvre architectural qui attire l'œil et fait vite rêver.

La première mention de cette maison remonte au 18 janvier 1911, lorsque Miss Ada Sherman en a vendu une partie, avec «all household furniture and house effects now in the house erected on the property», à un certain Chester L. Caswell, commerçant de bois de Scotstown.

Dès lors, la maison a connu plusieurs propriétaires, mais c'est la famille d'Alfred E. Cawling qui y a vécu le plus longtemps, de 1926 à 1955.

Prospecteur amateur, M. Cawling s'est illustré dans le commerce des poteaux de téléphone en créant une petite entreprise avec son frère qui a connu un certain succès pendant de nombreuses années.

Musique.

Deux frères, dans la première moitié du vingtième siècle à Scotstown, boient un verre ensemble tout en mijotant sur un possible slogan pour le petit commerce qu’ils développent.

Alfred

Bon sang, mon frère, on a vraiment besoin d'un slogan accrocheur si on veut vendre plus de poteaux de téléphone.

Son frère

Je suis d'accord.

Il faut qu'on trouve quelque chose de savoureux et d'original pour attirer les clients.

Alfred

Si on disait :

Nos poteaux de téléphone sont plus droits que les jambes de ta vieille tante.

Son frère

Non, non, non, ça va pas du tout.

C'est vulgaire et insultant pour les gens âgés.

Alfred

Ok et si on essayait :

Nos poteaux de téléphone sont plus fiers que le plus fier des coqs.

Son frère

Ouais, c'est pas mal, mais je suis pas sûr que ça attire vraiment l'attention des gens.

Alfred

Bon, alors qu'est-ce qu'on pourrait dire?

Son frère

Hum, attends un peu j’y réfléchis...

Oh!

Je propose :

Nos poteaux de téléphone sont aussi solides que l'amour d'une mère.

Alfred

Oh, ça c'est beau.

C’est poétique.

Notre douce maman serait fière de nous.

Mais est-ce que ça va vraiment convaincre les gens d'acheter nos poteaux ?

Son frère

Peut-être que oui.

Les gens veulent des produits auxquels ils s’identifient.

Alfred

D'accord, mais je ne suis pas complètement convaincu.

Si on imaginait quelque chose comme :

Nos poteaux de téléphone sont tellement solides que même les plus grands vents ne peuvent pas les faire bouger.

Son frère

J'aime ça.

C'est accrocheur et ça montre que nos poteaux sont vraiment solides.

Alfred

Mais est-ce qu'on ne devrait pas ajouter un peu d'humour ?

Son frère

C'est vrai.

Les gens aiment rire, même quand ils achètent des poteaux de téléphone.

Alfred

Et si on disait :

Avec nos poteaux de téléphone, vous ne serez jamais en retard pour un appel important.

Son frère

Hahaha, c'est parfait.

Avec d’aussi bons slogans, on va devenir les rois du commerce de poteaux de téléphone.

Alfred

Hahahaha.

Les rois du commerce de poteaux de téléphone.

J’aime ça.

Son frère

On devrait faire une bannière avec nos slogans, pour qu'on puisse la mettre sur notre charrette.

Alfred

Oui, très bonne idée.

Les deux frères cognent leur pinte et boive une grande gorgée.

Musique sympathique.

Narration

Malgré les changements de propriétaires, la qualité architecturale de la maison est restée intacte, magnifiquement préservée dans son état d'origine.

En effet, il suffit de jeter un coup d'œil à sa galerie monumentale pour comprendre qu'il s'agit là d'un modèle de préservation du patrimoine qui mériterait d'être imité.

La galerie, ouverte à piliers et à garde-corps ajouré, est l'un des éléments les plus remarquables de la maison.

Elle offre une vue imprenable sur les environs et invite quiconque la visite à s'y installer pour profiter de l'air frais et de la beauté des lieux.

Cette maison, extrêmement rare dans le Haut-Saint-François, est un véritable joyau architectural.

Elle rappelle une époque où la beauté et l'élégance étaient des valeurs importantes, et où le patrimoine était considéré comme une richesse à préserver.

Si vous avez la chance de la visiter, vous ne pourrez qu'être émerveillé par sa beauté et sa grâce intemporelles.

Extrait de
La Côte-du-Rond, l'hôtel de ville et et le cœur de l’élite d'antan

La Côte-du-Rond, l'hôtel de ville et et le cœur de l’élite d'antan image circuit

Présenté par : Cœur Villageois de Scotstown
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