Rue Marie-Anne Gaboury

91e rue


L'arrivée de Jean-Baptiste et Marie-Anne au fort Cumberland

Puisque la première photographie daguerrotype n'a été prise qu'en 1839, l'arrivée au Manitoba de Marie-Anne et de son mari ne peut qu'être imaginée…

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On peut affirmer sans trop se tromper que le coeur de la vie francophone à Edmonton se trouve sur la 91e rue, dans le quartier Bonnie Doon. À tel point que la ville a accepté en 1988, à la demande de l’organisme Francophonie Jeunesse de l’Alberta, de renommer la portion nord de cette artère rue Marie-Anne Gaboury. Pourquoi avoir choisi ce nom?

Marie-Anne Gaboury est née à Maskinongé, au Québec, en 1780. Elle épouse Jean-Baptiste Lagimodière, un commerçant de fourrures qui parcourt ce qui deviendra l’Ouest canadien. En 1806, elle décide d’accompagner son mari dans ses voyages lointains. Ils font partie des premiers colons de la Rivière Rouge, à Pembina, au sud de l’endroit qui deviendra Winnipeg. Dès leur arrivée, Marie-Anne attend son premier enfant. Elle découvre aussi que son mari a contracté une union avec une femme autochtone, avec qui il a eu trois enfants. Marie-Anne participe à une chasse au bison, puis retourne à Pembina pour donner naissance à Reine Lagimodière.

Les premières années, elle accompagne Jean-Baptiste à la chasse au bison durant l’été, et passe l’hiver au Fort Edmonton avec les enfants pendant que son mari fait du trappage. Durant cette période, les tensions montent entre les colonisateurs et la compagnie de la Baie d’Hudson. Lors de la bataille de la Grenouillère, en 1816, Marie-Anne Gaboury trouve refuge auprès de Peguis, le chef de la Nation des Saulteaux, de la grande famille des Anishinaabe.

Marie-Anne Gaboury mettra au monde dix enfants, et aura plus d’une soixantaine de petits-enfants, dont le leader Louis Riel. C’est autour de leur ferme que se développera la ville de Saint-Boniface, le coeur de la francophonie manitobaine. Marie-Anne Gaboury s’éteint en 1875, à l’âge de 95 ans. Aujourd'hui, elle est le symbole de la collaboration entre les cultures métisse, autochtone, française et anglaise dans l'Ouest canadien.

Extrait de
Le patrimoine francophone d'Edmonton

Le patrimoine francophone d'Edmonton image circuit

Présenté par : Conseil de développement économique de l'Alberta (CDÉA)

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