Maison Paradis

La Belle maison de Madame Adrienne


L'illustre Joseph-Elie Généreux

Le premier propriétaire et marchand J.-Thadée Bérubé intègre à la maison un commerce qui fera faillite quelques années plus tard. La maison passe alors aux mains d’un grossiste de Québec, la Cie Thibodeau et frères puis dans celles de Delphin Paradis qui y poursuit l’exploitation d’un magasin jusqu’en 1887. C’est alors que Joseph-Elie Généreux, son beau-père, en devient propriétaire. 

Bien connu dans la région, il est le dernier gérant du moulin à bois de la compagnie Price et fils de 1868 à 1890, jusqu’à ce que le grand patron, William Price, décide de nommer son premier surintendant pour diriger les opérations à Matane. Ingénieux et compétant, c’est vers M. Généreux que se tourne le conseil municipal pour élaborer les plans d’un nouveau pont sur la rivière lorsque l’ancien est emporté dans une débâcle en 1895. 


1890

La résidence est léguée à son petit-fils Antonio Paradis en 1890. 

Elle se transmet ensuite à madame Raymonde Forbes, descendante de la famille. Probablement la plus vieille maison de la rue Saint-Jérôme, elle est la première manifestation du style architectural Second Empire que l’on reconnaît à son toit mansardé à quatre versants. 

Plusieurs lucarnes munies de fenêtres à carreaux ornent le brisis du toit. Le revêtement mural en bardeaux de cèdre est d’origine, bien que la toiture, originalement en bardeau du cèdre, soit désormais revêtue de tôle. L’entrée, dotée d’un porche au toit en croupe, est flanquée de larges fenêtres en saillie qui sont aussi couvertes de toits en croupe. Bien que les ouvertures en œil de bœuf qui ornaient le terrasson de la toiture au moment de sa construction sont supprimées et les ouvertures en façade modifiées, la résidence conserve dans son ensemble son allure d’origine.

Version textuelle de l'audio

La plus vieille maison de Matane, encore debout et en parfait état, à l’intérieur comme à l’extérieur. La dernière résidante est décédée en 2008 et, depuis, la maison est inoccupée.

«Madame Adrienne» était aussi solide que sa maison – et quelle prestance, quelle noblesse dans sa tenue. Toujours tirée à quatre épingles. Quand elle arrivait quelque part, elle ne passait pas inaperçue! Une Forbes. Une Écossaise, comme de nombreuses familles écossaises qui ont développé Matane. 

Mais parlons maison. Vous remarquerez que les combles peuvent être habités, ce qui donne de l’espace supplémentaire à l’habitation. Quand cette maison a été construite, c’est un marchand qui l’avait commandée pour y tenir un commerce au rez-de-chaussée. 

Entre temps, la fenêtre de gauche avait servi de vitrine. Avec le temps, les deux fenêtres du rez-de-chaussée ont été remplacées par des fenêtres en saillie, ce qui ajoute une cette touche américaine au type de la maison d’inspiration victorienne, comme ce fut souvent le cas au Canada, pour ce qu’on appelait avec orgueil «une belle maison».

Extrait de
Circuit patrimonial et touristique de Matane

Circuit patrimonial et touristique de Matane image circuit

Présenté par : Ville de Matane
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