Église Saint-Jérôme-de-Matane

Un point de repère... pour les marins


Une esthétique de style Dom Bellot

L’intérieur en surprend plus d’un par le style dom bellot que lui confère les architectes, dans sa première manifestation au Québec. Le moine bénédictin architecte Dom Paul Bellot est reconnu pour avoir mis de l’avant cette nouvelle esthétique moderniste. Le moine foule le sol québécois pour une première fois en 1939 afin de faire connaître sa vision esthétique en donnant des conférences soit 5 ans après la construction de l’église Saint-Jérôme.


Légèreté et modernité

L’architecte Philippe Côté raconte que c’est en examinant des articles de revues sur le sujet que lui et son collègue Paul Rousseau dressent les plans de l’église, dans l’esprit de ce style d’où le précédent qu’elle crée. Le style dom bellot est simple et épuré.

Les charpentes apparentes et les arcs paraboliques en béton libèrent le poids des murs anciens et donnent une impression de légèreté. Un autre fait vient renforcer le modernisme de l’église, c’est l’intégration d’un système d’éclairage aux néons dans la voûte ; une nouveauté qui fait le bonheur des paroissiens qui la fréquentent. 

On y trouve aussi un orgue de Casavant Frères Ltée, de St-Hyacinthe, de 1934, opus 1486 à 2 claviers, 25 jeux, lequel a été transformé, notamment en l’unissant à l’orgue Pels de Chandler.

Le traditionnel chemin de croix qui orne les murs de l’église est aussi empreint de modernité. Il est réalisé par l’artiste français Lucien Martial, diplômé des Beaux-Arts de Paris. C’est lors d’un séjour qui le mène à enseigner à l’école des Beaux-Arts de Montréal entre 1925 et 1935 qu’il peint les 14 stations, selon la technique du cloisonnisme. 


Une église exceptionnelle

Au lieu d’offrir aux regards les étapes de la vie de Jésus en plans d’ensemble, il les montre plutôt en plans rapprochés. Au regard de ces considérations et bien d’autres, le Conseil du patrimoine religieux reconnaît l’église Saint-Jérôme comme ayant une valeur patrimoniale exceptionnelle à l’échelle régionale aux vues de sa valeur historique, symbolique, d'art et d'architecture tant extérieure qu’intérieure.


5ième église, née de ses cendres

L’église Saint-Jérôme est la 5e à s’élever sur ce site depuis 1858. Au fils du temps, les précédentes sont démolies, incendiées, agrandies, foudroyées et quoi qu’il en soit, la rumeur court qu’en ses murs, l’église actuelle renfermerait les pierres de la plus ancienne. Depuis l’été 2012, elle est coiffée d’un nouveau clocher afin de remédier à des problèmes d’infiltrations d’eau. 


Rebâtie depuis ses ruines

Outre son nouveau clocher, l’église s’élève ici en 1934, selon les plans des architectes Paul Rousseau et Philippe Côté. Son apparence plutôt traditionnelle à l’extérieur s’explique par le fait que le temple est construit à l’intérieur des anciens murs de l’église précédente, incendiée en 1932. 

Les anciens murs étant encore solides et comme il aurait été dispendieux de les démolir, on les conserva. La tour centrale est dépourvue de sa flèche qui aura longtemps servi de point de repère.

Version textuelle de l'audio

La visite arrive? Bienvenue à l’église!

Il n’y a pas si longtemps (et ça se fait encore beaucoup) à Matane. Quand des membres venaient rendre visite à leur famille matanaise, une visite à l’église était incontournable:

Pour montrer à tout le monde que telle famille recevait SA visite; Pour rencontrer les personnes importantes de la Place; Pour avoir une bonne pensée pour les défunts… Ça se passait souvent en été, mais parfois aussi aux Fêtes et à Pâques…

C’est une tradition non écrite, mais qui se poursuit alors, si vous voulez suivre la tradition, venez!

Comme toutes les églises en pays maritime, elle est au bord de l’eau. Pourquoi au bord de l’eau? Comme elles étaient les plus hauts bâtiments, elles servaient d’amers, de point de repère aux marins.

Alors que la plupart des églises sont élancées, celle de Matane se distingue : est plus trapue. Les tableaux du Chemin de Croix sont particuliers : jusque-là, les quatorze stations, du chemin de croix, racontaient en images la route empruntée par le Christ pour se rendre au Calvaire pour y être mis en croix. 

Chaque tableau montrait le plus de personnages possible autour du personnage principal, mais voilà qu’un artiste français, en séjour à Montréal et prénommé Lucien Martial, propose son œuvre selon la technique du cloisonnisme, qui, au lieu des plans d’ensemble, nous montre des plans rapprochés de visages et de quelques éléments suggestifs.

Extrait de
Circuit patrimonial et touristique de Matane

Circuit patrimonial et touristique de Matane image circuit

Présenté par : Ville de Matane
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