La belle victorienne du 82, rue de Ditton

Cette maison victorienne de style néo-Queen-Anne fut probablement construite peu après 1904, date à laquelle Calixte Hébert, charpentier, se porta acquéreur du lot de terre où elle se trouve. La plus ancienne mention de cette maison se trouve sur un acte notarié datant de 1912, au moment où la propriété a été vendue. 

C’est en 1930 que Ferdinand Lizotte s'y installe avec sa famille. Ils occuperont cette maison jusqu’en 1964. 

Bel exemple de victorienne de style néo-Queen Anne, cette demeure a été parfaitement conservée dans son intégralité. Son équilibre calme et ordonné autour de ses deux fenêtres en saillie «bow-window» continue ainsi à rehausser le patrimoine architectural de la municipalité.

Photo en haut à gauche: Magasin F. Lysotte & Fils

Photo en bas à gauche: Publicité parue dans le journal La Tribune en 1949. 

Photo de droite: Jacques Ferdinand (Caco) Lizotte 1938 - 2022

Ferdinand Lizotte joua un rôle de premier plan dans l’histoire de Scotstown. M. Lizotte a possédé trois entreprises prospères. Il était notamment propriétaire de la meunerie. 

Son autorité fut suffisante pour lui valoir de passer à deux doigts d’être choisi par le parti libéral du Québec pour représenter Compton lors des élections complémentaires de 1946. Il a terminé sa carrière professionnelle en tant que représentant des ventes.

Que ce soit le travail ou les loisirs, il s’est toujours donné à 110%. Cela est resté vrai jusqu’à son dernier souffle. Qu’il s’agisse d’entraîner ses fils au hockey ou de faire du bénévolat pour d’innombrables événements comme la Coupe Air Canada, il a beaucoup donné de lui-même et influencé son entourage. Il était un mari et un père dévoué, un collègue respecté et un ami fidèle. Le monde a perdu un grand homme.

Narration

La belle victorienne du 82 rue du Ditton à Scotstown fut construite peu après 1904, date à laquelle Calixte Hébert, charpentier, se porta acquéreur de ce lot de terre.

Cette maison a été bien conservée dans son intégralité et reste aujourd'hui un bel exemple de victorienne de style néo-Queen Ann.

Dès que l'on pose les yeux sur cette magnifique demeure, on est immédiatement frappé par son équilibre calme et ordonné.

Les deux fenêtres en saillie «bow-window», qui ornent la façade de la maison, sont la pièce maîtresse de cette harmonie.

Elles confèrent à l'ensemble une certaine noblesse, tout en lui donnant une touche de fantaisie et on s’imagine aisément la belle lumière qu’elles créent à l’intérieur de cette jolie demeure.

La maison a été habité par plusieurs familles tout au long de son histoire.

C'est en 1930 que Ferdinand Lizotte, propriétaire de la meunerie et commerçant prospère, installe ici sa famille.

M. Lizotte, en particulier, a joué un rôle de premier plan dans l'histoire de Scotstown. 

Son autorité légendaire lui a même valu de passer à deux doigts d'être choisi par le parti libéral du Québec pour représenter Compton lors des élections complémentaires de 1946.

Dans la meunerie de Fernand Lizotte, au milieu des années 40. 

Georges-Émile Lapalme 

Fernand Lizotte, c'est un plaisir de vous rencontrer.

Vous avez une belle entreprise ici.

Fernand Lizotte

Merci, Monsieur Lapalme.

Qu'est-ce qui amène un émissaire du parti Libéral comme vous à Scotstown?

Georges-Émile Lapalme 

Une affaire importante, Monsieur Lizotte.

Comme vous le savez probablement, nous sommes en train de préparer des élections complémentaires pour Compton.

Fernand Lizotte

Oui oui, j’ai eu vent.

Georges-Émile Lapalme 

Nous sommes donc à la recherche d'un candidat de valeur et votre nom est venu à nos oreilles à plusieurs reprises.

Fernand Lizotte

Ah bon?

Pis qu'est-ce qui vous fait croire que je serais un bon candidat?

Georges-Émile Lapalme 

Et bien, vous êtes un commerçant prospère, avec une forte autorité dans ce village.

Les gens vous respectent et ont confiance en vous.

Nous pensons que vous seriez parfait pour représenter Compton.

Fernand Lizotte

Je suis pas un homme de politique, moi, Monsieur Lapalme.

Ma place est ici, à la meunerie.

Georges-Émile Lapalme 

Certes, mais vous êtes un leader, Monsieur Lizotte.

Et c'est exactement ce dont Compton a besoin maintenant.

Vous avez déjà prouvé votre dévouement pour ce village et son peuple.

Il est temps de faire plus.

Fernand Lizotte

Et qu'est-ce que ça signifierait pour mon entreprise?

Je peux pas abandonner mon ouvrage.

Georges-Émile Lapalme 

Je comprends vos préoccupations, Monsieur Lizotte.

Et c'est tout à votre honneur.

Mais vous pouvez faire les deux.

Vous pouvez rester à la tête de votre entreprise tout en représentant les gens de Compton.

Les citoyens de Compton ont besoin de quelqu'un comme vous qui comprend leurs préoccupations quotidiennes et qui a un lien direct avec eux.

Fernand Lizotte

C'est une proposition intéressante.

Laissez-moi y réfléchir pis en parler à ma famille.

Je vous donnerai ma réponse d’ici la fin de la semaine.

Georges-Émile Lapalme 

C'est tout ce que je demande, Monsieur Lizotte.

Prenez le temps qu'il faut.