Maison Néo-Queen-Anne du 90, rue de Ditton

La maison Georges Clément


Le style néo-Queen Anne

Le style néo-Queen Anne, qui date de la fin de l'époque victorienne, a surtout été populaire entre 1890 et 1914. Le style, que l'on désigne parfois comme le style « Renaissance libre », intègre des éléments empruntés à différentes époques, la caractéristique architecturale la plus courante de ce style est un plan de maison asymétrique, coiffé par un toit de forme irrégulière. 

Les pignons se terminent souvent par un grand fronton triangulaire. Des tours, de grandes galeries et des porches flanquent souvent le corps du logis. Cette ornementation raffinée, les volumes asymétriques et les éléments en saillie caractérisent le style néo-queen Anne, dont l’essor est interrompu par la Première Guerre mondiale.


1909

Cette maison victorienne de style néo-Queen Anne, avec sa tourelle, se donne un air distinctif. Les années ne l’ont heureusement qu’effleurée : son toit en pavillon à quatre versants, ses planches cornières, ses planches à clin, son fronton témoignent de sa valeur matérielle et artistique. 

La première mention de cette maison date du 21 avril 1909. Cette année-là, Alfred Leblanc, voiturier de Scotstown, accepte de vendre la partie nord des lots 299 et 300 à George Clément, marchand-tailleur, tout en promettant d’ériger une maison sur la partie sud de ces lots dans les trois mois suivants la date de la vente. Elle fut construite en 1909, respectant ainsi l’échéance convenue.

Version textuelle de l'audio

Narration

C’est le 21 avril 1909 que l’on retrouve une première mention de la maison située au 90 rue de Ditton, ou pour le moins de la décision de construire celle-ci. 

C'est à cette époque que Alfred Leblanc, voiturier de Scotstown, consent à vendre la partie nord des lots 299 et 300 à George Clément, marchand-tailleur. 

Toutefois, il s'engage également à ériger une maison sur la partie sud de ces terrains dans les trois mois suivant la date de la vente. 

Fidèle à sa promesse, la maison fut construite en 1909, respectant ainsi l'échéance convenue.

Cette maison victorienne de style néo-Queen Anne avec sa tourelle, se donne un air distinctif. 

Les années ne l’ont heureusement qu’effleurée : son toit en pavillon à quatre versants, ses planches cornières, ses planches à clin, son fronton témoignent de sa valeur matérielle et artistique.

 

Scène  du quotidien à l’extérieur, de nos jours. 

L’architecte

Ah, maman, regarde cette maison-là! 

C'est vraiment une belle demeure.

Est chanceuse de vivre dans un aussi beau village matante Jeannine.

Sa mère

Oui c’est vrai. 

L’architecte

Une maison qui a conservée tout sa splendeur d'antan.

Sa mère

On dirait que la maison sort d’un film d’époque pis qu’a l’a une histoire à raconter.

L’architecte

Ça m’excite de voir des belles maisons comme ça.

C’est probablement juste parce que je suis architecte mais ça m’excite. 

Sa mère

C'est quel style d'architecture ça, garçon? 

Je suis pas experte comme toi, mais… 

Ça me rappelle quelque chose.

En tout cas j’en ai déjà vu dans le même style. 

L’architecte

C'est du style néo-Queen Anne, maman. 

C'était ben populaire entre 1890 et 1914, à la fin de l'époque victorienne. 

On appelle aussi ça le style 'Renaissance libre'.

Sa mère

Ah, la Renaissance libre, ça sonne bien ça. 

C’est presque paisible. 

L’architecte

C’est drôle que tu parles d’effet paisible parce que c’est justement la guerre qui a mis fin à la construction de ce style là.

Sa mère

A ouin? 

L’architecte

Les gens ont arrêter d’en construire à partir de la Première Guerre Mondiale. 

Sa mère

Pis qu’est-ce qui caractérise ce style là, garçon?

L’architecte

J’aime ça quand tu me poses ce genre de questions-là! 

La caractéristique architecturale la plus courante, c'est un plan de maison asymétrique avec un toit de forme irrégulière. 

Les pignons se terminent souvent par un grand fronton triangulaire. 

Pis aussi, ben, une ou plusieurs tours, une grande galerie…

Sa mère

Ça me fait penser aux maisons des riches du temps jadis. 

Tu sais, avec leurs belles balustrades en bois pis leurs grandes fenêtres.

L’architecte

Exactement, maman! 

C'étaient des maisons imposantes, majestueuses. 

Pas tout le monde qui pouvaient se payer ça.

Ça représentait la réussite pis l'opulence de l'époque.

Sa mère

Pis dire qu'aujourd'hui, on voit de plus en plus de maisons toutes pareilles, sans âme. 

Ça manque de caractère, tout ça.

L’architecte

T’as ben raison, maman. 

Ça prendrait plus d’architechte, comme moi, pour mettre un peu de magie dans le style de ce qu’on construit. 

Ces maisons anciennes ont une personnalité unique, elles ont une âme. 

Elles racontent une histoire pis ça nous ramènent à une autre époque.

Sa mère

J'aimerais bien en avoir une comme ça, moi. 

Imagine les repas qu'on pourrait faire, sur la galerie, à profiter du charme de la maison.

On aurait même pas besoin de parler.

Juste regarder les murs pis on serait heureux. 

L’architecte

Ah, maman, tu rêves encore! 

On sait jamais.

Peut-être qu'un jour tu va réaliser ton rêve. 

En attendant, on viendra admirer cette belle maison-là.

Sa mère

J’aime ça me promener avec toi.

On dirait que je rends plus le temps d'apprécier les trésors architecturaux.

L’architecte

Ah merci maman. 

Bon, on va se dépêcher.

Matante Jeannine se choque quand on est trop en retard.

Sa mère

Ah elle des fois…

Rires.

Extrait de
Circuit historique du cœur bourgeois de Scotstown

Circuit historique du cœur bourgeois de Scotstown image circuit

Présenté par : Cœur Villageois de Scotstown
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