744 rue PrincipaleMaison de colonisation (1890-1920)
Piedmont compte un grand nombre de maisons d’intérêt patrimonial bien conservées, dont plusieurs se trouvent sur la rue Principale. Nous vous invitons à les découvrir en faisant une petite promenade de la poste jusqu'à l’hôtel de ville.
La plupart d’entre elles sont des maisons de colonisation. Il s’agit de structures simples construites sur un carré de 20' x 24' (6,1 m x 7,3 m) en bois équarri ou scié. Elles ont des toits en pente, avec ou sans lucarnes, recouverts à l’origine de planches et de bardeaux. Les greniers sont habitables et une cave peu profonde est utilisée pour conserver des aliments.
Le premier étage comprend deux chambres et une pièce qui sert à la fois de cuisine et de salon, sans oublier la grande cuisinière qui chauffe la maison. Les fenêtres sont généreuses sur trois côtés et la façade est souvent symétrique avec une porte centrale.
Source : Détail de la carte du comté de Terrebonne. Service du Cadastre, 16 juillet 1931 BAnQ
Les lots sur lesquels les colons se sont installés sont généralement perpendiculaires à un cours d’eau et en suivent plus ou moins le contour. C’est le cas du hameau de Piedmont, qui s’articule autour de l’axe central de la rivière du Nord.
Les concessions ont environ 170 mètres de largeur et 1000 mètres de longueur, sinon 2000 mètres comme les lots des Charbonneau qui rejoignaient le lac Morin. Les maisons sont construites le long du chemin de colonisation qui suit le côté nord-ouest de la rivière. Une partie de ce chemin est devenue la rue Principale de Piedmont, les maisons étant concentrées sur ce plateau qui surplombe la rivière.
763 rue ForgetMaison de colonisation (1890-1920)Inventaire des bâtiments patrimoniaux de la Municipalité de Piedmont, 2010.
Les maisons de colonisation sont une amélioration de maisons plus rudimentaires construites rapidement lors de l’arrivée du colon sur sa terre. Au fil du temps, cette deuxième version connaît elle aussi des modifications selon les moyens financiers du propriétaire, comme l’ajout d’une cuisine d’été, d’un étage supérieur ou d’une galerie couverte. Au tournant du 20e siècle, elle subit l’influence américaine, sans doute au contact de Canadiens français qui avaient temporairement émigré en Nouvelle-Angleterre pour travailler dans les manufactures.
Aujourd’hui, elles continuent d’être transformées par l’utilisation de nouveaux matériaux, mais elles restent indéniablement modestes et conviviales, témoins centenaires de l’histoire de Piedmont.