Effervescence autour du chemin de la gare

Au cœur de l’activité commerciale

Source : Rue Principale du hameau de Piedmont, 1910 BAnQ


Le hameau de Piedmont

Nous sommes ici au cœur de l’activité commerciale de l’ancien hameau de Piedmont. Sur la rue Principale, nous retrouvons l’école, le magasin général, les maisons de pensions, la boutique de forge et autres commerces. La jonction avec le Chemin de la gare qui mène au village de Saint-Sauveur où se trouve l’église de la paroisse est l’emplacement d’une première auberge qui abritera divers négoces au fil des ans.


Les beurreries

Piedmont 1946.
BAnQ

Les colons des cantons du Nord doivent être polyvalents pour survivre sur des terres peu rentables. Pour éviter le dépeuplement de la région, on encourage la culture fourragère et la production laitière. À partir de 1895, l’ajout de réfrigérants sur les chemins de fer permet le transport du beurre frais sur de plus grandes distances et favorise l’apparition des beurreries et fromageries. 

À quelques pas d’ici, au 767 rue Forget, George-Henri Forget exploite pendant quelques années une beurrerie qui sera rachetée par la famille Brosseau en 906. M. Brosseau possède déjà plusieurs beurreries dans la région, et «jouit d’une réputation intacte comme fabricant de beurre». 

Le 4 septembre 1902, le journal L’Avenir du Nord nous dit que «La beurrerie Brosseau est une des plus considérables du nord du comté. Elle est achalandée par 52 patrons* et reçoit jusqu’à 3 500 livres (1 587 litres) de lait par jour.»

*Les «patrons» de beurreries sont des agriculteurs regroupés en coopératives locales.


Les vacances à Piedmont

Quatre jeunes femmes se détendent devant le
Hill Crest Inn sur la rue Principale à Piedmont,
épreuve à la gélatine argentique, 1924.
Musée McCord-Stewart

Au début du 20e siècle, les cantons du Nord vivent une renaissance grâce à l’industrie touristique. Petit hameau entre des destinations populaires comme Shawbridge et Sainte-Agathe, Piedmont développe tranquillement ses structures pour saisir cette nouvelle opportunité économique.

Dans une brochure publicitaire de 1937, on vante «… le calme des collines verdoyantes et une rivière paisible avec une plage de sable pour la baignade. Depuis la gare, la vue sur la colline révèle la petite rue sinueuse qui forme le village composé de quelques maisons et d’un hôtel. Du village partent de délicieux sentiers de promenade sur des chemins de traverse tranquilles…»

Sur le chemin de la rue Principale, les estivants découvrent quelques lieux d’hébergement comme le Hill Crest Inn (appelé aujourd’hui maison Joseph-Thibodeau) toujours sis au 757 rue Principale. Construite entre 1844 et 1855, c’est la seule maison de pension qui a survécu dans son état original grâce aux soins de ses anciens propriétaires, la famille Thibodeau. 

Son enveloppe extérieure faite de pièces de bois équarris mises à nue lors de la dernière restauration et d’un toit à double versant fait l’objet d’une citation dans le registre du patrimoine culturel du Québec et dans le répertoire des lieux patrimoniaux du Canada.


L’Hôtel Piedmont

Publicité dans le journal La Patrie, 22 juin
1933. BAnQ

Comme plusieurs villages des Laurentides, Piedmont a ses lieux de villégiature «légendaires». L’Hôtel-Piedmont appelé aussi le P’tit Canot, voisin de la maison Thibodeau, est un incontournable dans le paysage de Piedmont de 1860 jusqu’à sa destruction par un incendie en 1981. 

Touristes et locaux s’y rencontrent pour y entendre chanteurs et musiciens et prendre un verre. Henri Deyglun, homme de théâtre bien connu du siècle dernier, raconte dans un article du Photo-journal : «J’ai assisté avec plaisir au spectacle [offert] au P’tit Canot. Willie Lamothe, plus western que jamais, fascine et emballe son public. On ne se contente pas de l’applaudir, on crie son enthousiasme.»

Le rendez-vous des skieurs

Skieurs au Mont-Avila, 1963.
Photographe: Gabor Szilasi
BAnQ

L’hiver est une saison calme dans le nord au 19e siècle. On se déplace en traîneau tiré par des chevaux ou des chiens et les chemins deviennent rapidement impraticables lors des accumulations de neige. Mais cet isolement est bientôt chose du passé avec l’arrivée du train et l’engouement du ski nordique introduit par des immigrants suisses et scandinaves. 

Dans la première moitié du 20e siècle, Piedmont voit affluer de jeunes étudiants, des clubs de ski et de raquette qui découvrent les villages des Laurentides et l’hospitalité de ses habitants. Dès l’arrêt des wagons, ils partent à l’assaut des nombreuses pistes en passant par le Chemin de la gare pour atteindre la vallée de Saint-Sauveur. C’est le début d’un tourisme d’hiver qui fera de Piedmont une destination des plus populaires pour les amateurs de glisse sur neige.

Extrait de
Circuit du centenaire de Piedmont

Circuit du centenaire de Piedmont image circuit

Présenté par : Municipalité de Piedmont
Directions

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