Maison Jean-Baptiste Dupré, après la restauration Source : Collections de la SPHT, ©Coline Beaudoin
Dès que la Paix de Montréal est signée entre les Français, leurs alliés et les Cinq Nations de la Ligue iroquoise, en août 1701, plusieurs paysans de la seigneurie de Boucherville viennent s’établir sur la rive nord de la rivière des Mille Îles, dans la seigneurie de Terrebonne.
1710
En 1710, peu après leur mariage à Boucherville, Jean Baptiste Dupré et Claire Février s’installent sur une terre acquise la même année de Jean Baptiste Robin dit Lapointe, voisine de celle de Jean-Baptiste Aubertin et Claire Gauthier, veuve de Christophe Février et mère de Claire. Si le couple Aubertin-Gauthier retourne vivre à Boucherville, le couple Dupré-Février fonde sa famille à Terrebonne : ils ont 11 enfants.
Construction
En 1723, Louis Lepage leur concède officiellement la terre qu’ils occupent depuis 1710. C’est en 1731 que Jean-Baptiste Dupré confie la construction d’une maison en pierre aux maçons Jean-Baptiste Bleau et Jean Rancourt de Ville-Marie. L’année précédente, Rancourt a épousé, à Boucherville, Marie Aubertin, la demi-sœur de Claire Février. Il s’installe peu après dans le village appelé «Saint-Louis», sur la rue Saint-François-Xavier.
Héritage
Jean-Baptiste Dupré, dit le « Bonhomme », meurt en 1745 (59 ans) et Claire Février en 1750 (59 ans). Le patrimoine familial est divisé en autant de parts que d’enfants héritiers.
C’est le «potier de terre», Étienne Robin dit Lapointe et son épouse Marie Charles Clément, qui reconstituent à leur compte le patrimoine morcelé entre 1750 et 1753. La maison est ainsi décrite lors du partage : « […] une maison construite de pierre d’environ trente-huit pieds de long sur trente pieds de large mauvaise couverture, planché haut et bas, mauvaise cloison, des châssis sans vitres ni papier […] ». Étienne Robin exerce son art de potier quelque temps sur la Côte de Terrebonne; en 1765, lors de la cession de l’ensemble de ses biens à Louis Brière, son gendre, il se réserve la boutique, située à la cave surélevée de la maison, fait exceptionnel pour l’époque. La famille d’Étienne Robin dit Lapointe possède la terre et la maison jusqu’en 1780. En 1784, Augustin Lauriot vend le tout à François Prévost, un marchand de L’Assomption.
La maison Dupré a été entièrement restaurée par le couple Coline Beaudoin et Gérald Paul-Hus.