En 1835, tandis que le nouveau pont de Terrebonne est en construction, et à la requête de certains habitants de Terrebonne, le grand voyer pour le district de Montréal dresse deux procès-verbaux pour la construction d’autant de nouvelles routes, l’une depuis le village de Terrebonne jusqu’à la rivière des Prairies et l’autre de là jusqu’à la Longue-Pointe.
Projets de routes abandonnés
Avant que ces procès-verbaux soient homologués par les magistrats de la Cour des sessions (séances18) de quartier, les habitants de New Glasgow soumettent une requête de soutien à leur construction. Nous présentons les arguments mis en avant par les requérants, qui exposent en détail les itinéraires suivis par les voyageurs de New Glasgow et des autres paroisses environnantes pour se rendre à Montréal et les avantages de ces nouvelles routes.
Finalement, malgré́ les représentations, les deux projets de route sont abandonnés devant la farouche opposition de la majorité́ des habitants de Terrebonne de la Grande Côte et de Saint-François-de-Sales, qui rejetaient le principe de répartition des coûts afférents entre les propriétaires.
Construction du pont
La construction du pont de Terrebonne a pour effet de diminuer la circulation sur la montée Desjardins, les voyageurs préférant traverser le pont qu’emprunter deux traversiers et le chemin de traverse de l’Île-aux-Vaches. La requête des habitants du nord de la seigneurie décrit l’itinéraire suivi par les voyageurs pour se rendre à Montréal.
« Que jusqu’à ce jour, pour se rendre de New G[lasgow à la ville de Montréal, vos suppliants ne voient d’autres route plus avantageuse que celle appelée la Montée de champagne c. a. d. qu’ils sont maintenant obligés de détourner leur chemin une demie lieue [2,41 km] et de monter cet espace depuis l’endroit nommé Pain-Court jusqu’à la montée Desjardins prendre ensuite la susdite montée de Champagne souffrir les délais qu’occasionnent l’obligation de traverser deux rivières en Bacs, puis traverser le village de St Vincent de Paul et enfin passer par St Michel pour se rendre à la ville: obligés de souffrir les délais qu’occasionne l’obligation de traverser plusieurs Rivières en bacs et les inconvénients réitérés d’avoir à monter et descendre des côtes escarpées rapides.»