Le retable

Son effet visuel est monumental : le retable comprend une arcade principale sous forme d'arc de triomphe s’élevant très haut. Le travail est exécuté par Raphaël Giroux, architecte et sculpteur de Québec, de 1854 à 1857. Cette dernière réalisation remplace le retable de Pierre-Noël Levasseur, sculpteur, de même que celui de Dubois, menuisier (1725-1730).

En 1877-1878, David Ouellet, architecte, sculpteur, doreur, et marbreur, dessine et réalise le tabernacle du maître-autel qui, par sa parure, rappelle une architecture militaire.

En haut du retable, on aperçoit la statue de Notre-Dame-des-Victoires (Statue de la Vierge à l’Enfant). Il s’agit d’une œuvre importée et sculptée par un artiste anonyme. Elle est installée et bénie par l’archevêque de Québec le 22 octobre 1854. 

Incendie du 20 avril 1877

Cette ronde-bosse disparaît dans l’incendie du 20 avril 1877, en même temps que le tabernacle. Le 13 janvier 1878, l’archevêque bénit trois statues dont celle de la Vierge qui avait été importée par Hardy.

Représentations des victoires

En regardant de près la maître-autel, on aperçoit une petite fresque de chaque côté de la Vierge qui tient Jésus dans ses bras. L’une des deux fresques représente la délivrance de Québec en 1690, avec l'inscription Kebeca liberata, tandis que l’autre montre le naufrage de la flotte anglaise à l’Île-aux-Œufs en 1711, portant l'inscription Deus providebat. Ainsi sont appelées les deux mémorables victoires de Notre-Dame en Nouvelle-France.

Commémoration d'une date historique

Au-dessus du maître-autel, on aperçoit des ex-voto en forme de cœurs, généralement en vermeil (argent doré), offerts au début des pèlerinages. Les plus anciens datent de 1855 à 1857 et ont été utilisés pour souligner le bicentenaire de la construction de l’église, en 1888.

Intérieur de Notre-Dame-des-Victoires vers 1900 (par J.E. Livernois, BAnQ, Domaine public).

Sur cette photo d'époque, on remarque que les statues du Sacré-Cœur (à gauche) et de Saint-Joseph (à droite) reposaient autrefois sur des consoles. Ces statues réalisées par Louis Jobin sont désormais situées dans des niches de chaque côté du retable.