Premier cimetière de Mascouche

La première église et son cimetière

Une première chapelle est construite à Mascouche en 1750, année de la fondation de la paroisse Saint-Henri-de-la-Maskouche. Le 29 décembre de cette même année, elle accueille le premier baptême, celui de Marie-Josephe, fille de Pierre Truchon dit Léveillée et de Marie-Charlotte Bohêmier. Ce bébé sera baptisé par le prêtre Simon Amable Raizenne.

Nous avons très peu d’informations sur cette chapelle, mais on sait qu’elle était très petite, car dès 1767 son curé demande une nouvelle église; il se dit «étouffé par la chaleur tout l’été avec le peu d’habitants qui peuvent ranger en l’église».

En 1781, la première église de style sulpicien est construite. La dépense est assumée par les paroissiens selon la superficie du terrain qu’ils possèdent. Dans les années 1840, l’église est rénovée, agrandie et on met en place un nouveau clocher, sous l’autorité du Curé Gagné. Cette église sera démolie en 1885 pour laisser la place à l’église actuelle qu’on peut apercevoir à l’arrière-plan de la photo.

Entouré d’un mur de pierre et coincé entre le couvent et le presbytère, le vieux cimetière est devenu exigu avec ses 9 000 morts inhumés depuis 1750. Acquis en 1902, le nouveau cimetière a été aménagé de l’autre côté du pont, au bout de la rue Dugas, en 1905.  On peut donc dire que le premier cimetière de Mascouche se trouvait ici même dans le parc où trône désormais un monument du Sacré-Cœur.

Photo:
Comité du 250e de Mascouche

Source:
Disponible au info@sodam.qc.ca

La première chapelle; trop petite pour les paroissiens


Les croix en fer forgé

Ces croix en fer forgé ont été trouvées lors du grand nettoyage de la rivière Mascouche en juillet 2016 et témoignent du type de monuments funéraires à l'époque du premier cimetière.

Aux débuts de la colonie, les monuments funéraires étaient la plupart du temps en bois. Au XIXe siècle, les stèles en bois sont progressivement remplacées par des monuments en pierre. Ceux-ci sont onéreux; il faut non seulement payer le matériau luxueux, mais aussi le long travail du tailleur de pierre et le transport. À partir de la fin du XIXe siècle, des familles aux revenus plus modestes choisissent d’ériger une simple croix en fer forgé à la mémoire du défunt, ce qui a l’avantage d’être à la fois plus économique que la pierre et plus durable que le bois.  

Les croix en fer forgé sont généralement exécutées par un forgeron local. Ce dernier se servait parfois d’un morceau de fer usagé apporté par le client, tel un bandage de roue. Certains spécimens de croix sont de véritables chefs-d’œuvre d’art populaire. Ils témoignent de diverses techniques de forge et illustrent toute une gamme de motifs décoratifs et symboliques. La fabrication de ce type de monument funéraire a cessé vers les années 1970 en même temps que la disparition du métier de forgeron.

Photo: Collection Société d'histoire de Mascouche / SODAM
Source: disponible sur demande au info@sodam.qc.ca


Le monument de Zéphérine Brien

Cette croix de fer avec plaque de marbre incrustée en son centre a aussi été trouvé lors du grand nettoyage de la rivière Mascouche en juillet 2016.  On peut y lire les inscriptions suivantes:

Zéphérine Brien
Décédée
le 17 août 1894
À l'âge de 31 ans
et 6 mois

Si le nouveau cimetière Saint-Henri de Mascouche a été aménagé en 1905, on peut donc aisément supposer que cette croix de fer était initialement installée dans l'ancien cimetière et qu'elle a été déplacée lors de l'acquisition du nouveau terrain.

Photo: Collection Société d'histoire de Mascouche / SODAM
Source: disponible sur demande au info@sodam.qc.ca

Le monument du Sacré-Coeur


Le monument du Sacré-Coeur

En 1918, un monument du Sacré-Coeur fût érigé dans ce parc en commémoration de la Première Guerre Mondiale.

Source: disponible sur demande à la Sodam

Le monument du Sacré-Coeur

Le monument du Sacré-Coeur est construit en 1918 à l’emplacement du premier cimetière de Mascouche, en usage entre 1750 et 1907. Par l’érection de ce monument, les paroissiens de Mascouche implorent, en cette fin de Première Guerre mondiale, le Coeur Sacré de Jésus afin que cessent les hostilités. Le monument est également édifié pour commémorer les victimes de la Première Guerre mondiale, celles de la grippe espagnole et les personnes autrefois inhumées dans l’ancien cimetière.

Plusieurs monuments au Sacré-Cœur sont érigés à cette époque partout au Québec. Le cardinal Elzéar-Alexandre Taschereau (1820-1898) place la province ecclésiastique de Québec sous sa protection vers 1875. Par la suite, la dévotion au Sacré-Coeur se répand un peu partout au Québec et la production artistique se répand autour de ce thème au 20e siècle. Cependant, celui de Mascouche possède un socle beaucoup plus imposant et une valeur d'art plus élevée que bien des monuments de ce type.

Inscription : « 1918. La paroisse St-Henri-de-Mascouche à la gloire du Sacré Coeur de Jésus. Bénissez-nous. R.I.P. » et « Vos enfants. 1750 à 1907 ». La première inscription évoque l’année de l’installation du monument (1918), alors que la seconde rappelle que le site a été utilisé comme cimetière entre 1750 et 1907.

Source: BERGERON-GAGNON INC. Église, presbytère et ancien couvent de Saint-Henri-de-Mascouche; salle du conseil et monument du Sacré-Cœur. Évaluation de l’intérêt patrimonial, novembre 2011, 91 p.

Pour commémorer l'épisode de la grippe espagnole

Le monument du Sacré-Coeur est élevé pour commémorer les victimes de la première guerre mondiale et de la vague d'épidémie de grippe espagnole.

Cette grippe a fait ses premières victimes au mois d’octobre 1918. Elle provient de l'Europe par des soldats qui revenaient de la guerre. La propagation est telle que l’État a dû adopter des mesures d'hygiène exceptionnelles. Entre autre, le système d’hygiène publique impose la fermeture des écoles, des cinémas, des théâtres et de tous les lieux publics, afin de ralentir l’épidémie. Malgré toutes ces précautions, la grippe espagnole amènera la mort de 13 000 Québécois avant la fin de l’année 1919. Son paroxysme est durant la période du10 octobre au 20 octobre 1918. D’un coup, 500 personnes meurent à Québec et 3500 à Montréal.

Selon Patrick Berche, professeur de microbiologie à l'hôpital Necker de Paris, le virus de la grippe espagnole de 1918, que l'on est parvenu à resynthétiser en laboratoire, était 10 000 fois plus virulent que la souche H1N1 qui circulait en 2005 !

Source: disponible sur demande au info@sodam.qc.ca

Extrait de
Sur la trace des trépassés

Sur la trace des trépassés image circuit

Présenté par : SODAM

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