En 1831, la Compagnie de la Baie d'Hudson détient le monopole du commerce des fourrures (upiuia) dans la région. Elle exploite des postes de traite à Chicoutimi, à Métabetchouan, et sur l'Ashuapmushuan. Elle récolte la fourrure (upiuia) à divers endroits sur le territoire (mishue tshitassinu) des Pekuakamiulnuatsh.
Pour une quinzaine de jours en été, (nipin) les Pekuakamiulnuatsh convergent en canot (Ut) vers Métabetchouan, ils viennent vendre (petsh ataueuatsh) leurs fourrures (upiuia) au comptoir de traite et assister aux activités de la mission pour la fête de Saint-Pierre (Tshitshitua Piel) le 29 juin (uapikun-pishim). Ensuite, les familles (peikutenuatsh) repartent le long du Pekuakami, parcourant le Lac Saint-Jean (Pekuakami) en petits groupes.
Au fil du temps, les Pekuakamiulnuatsh délaissent (nikatamuatsh) peu à peu Métabetchouan pour Pointe-Bleue (Pekuakamihtsh) et en 1866 la compagnie de la Baie-D'Hudson veut s'installer dans la réserve (ui apita ilnussihtsh) devenue un centre d'activité économique important. La même année, elle construit un hangar et loue une maison dans la réserve.
En 1867, la Baie d'Hudson obtient du gouvernement (Tshishe utshimau) la permission de construire un magasin (atauitshuap) à Pointe-Bleue et loue un terrain au Conseil de bande. Le premier magasin (Nishtam atauitshuap) est plat, bâti en bois rond, éloigné du chemin et orienté vers le lac pour accueillir les bateaux. Il n'y a pas d'étage, mais les nombreuses tablettes contiennent un peu de linge (matshinisha), de la farine (lushkuhau) et de la graisse (kie pimi).
Tommy Ross et R.Skeen, des coureurs des bois (kapapamipahtata minashkuahtsh), sont nommés (uilakanuatsh) responsables (kanikanapishtaka) pour la compagnie de la Baie d'Hudson qui exploitera son commerce à la même place pendant 115 ans.
Finalement, la compagnie cesse (pulu) toutes ses activités à Mashteuiatsh en 1980.