La vie d'antan près du fleuve

Vivre près du fleuve

Les habitants de La Prairie entretiennent une relation très serrée avec le Saint-Laurent qui leur sert à la fois de source d’eau potable, de voie de transport et de lieu de loisirs (baignade, canotage, régates, patin et pêche). De tout temps, les eaux du fleuve ont été indispensables à la consommation et à l’hygiène personnelle et domestique.

Vivre près du fleuve

En hiver, la glace du fleuve permettait la traversée vers Montréal.

La glace prise sur le fleuve était recouverte de bran de scie et conservée dans d’immenses entrepôts. Elle servait ensuite à la conservation des aliments durant le reste de l'année.

Vivre près de l'eau

La proximité du fleuve amène des inondations fréquentes, notamment à la fonte printanière. Par conséquent, les premiers colons français, à l’instar de leurs prédécesseurs amérindiens, installent leur fort de bois sur une élévation naturelle, la Butte. Plusieurs témoignages datant du 18e jusqu’au début du 20e siècle rapportent des maisons, des trottoirs et des canaux d’égouts emportés par les eaux et les glaces.

À partir de 1886, sous l’impulsion du conseil municipal mené par le docteur Thomas-Auguste Brisson, des infrastructures sont bâties pour protéger la ville des inondations.

D’abord en terre et en bois puis en béton, ces ouvrages sont constamment perfectionnés jusqu’à ce que la construction de la voie maritime du Saint-Laurent dans les années 1950 contrôle efficacement le niveau des eaux dans le bassin de La Prairie.

L’augmentation de la population exacerbe le «conflit d’usage» des eaux du fleuve, une situation présente depuis les débuts de la Nouvelle-France : égout à ciel ouvert mais aussi réservoir d’eau potable. Les premiers règlements visant à maintenir la qualité des eaux sont adoptés par le conseil municipal de La Prairie vers le milieu du 19e siècle et en 1883 le capitaine de vapeur Médard Demers entreprend la construction d’un aqueduc. Jugé peu sanitaire dès 1896 par le conseil d’hygiène de la Province de Québec, l’aqueduc est refait, acheté par la ville en 1922 et doté d’un chlorinateur en 1927.

L’élimination des eaux usées pose aussi un grand défi. En 1902, la ville ne possède pas de système d’égout ni de cabinets de toilette dans les maisons. La qualité de l’eau se détériore encore plus dans les années 1950 alors que la canalisation du Saint-Laurent fait diminuer le courant dans le bassin de La Prairie et que la quantité d’eaux usées déversées dans le fleuve va croissant. Le problème est finalement réglé en 1990 grâce à la construction de l’usine de traitement des eaux usées de Sainte-Catherine.

Vivre près du fleuve

Le bassin de La Prairie était jadis un lieu réputé pour la pêche et la chasse à la sauvagine. Le voyageur britannique John Lambert décrit la façon de pêcher les gros esturgeons : "les pêcheurs sortent la nuit sur le fleuve, attirent les poissons à la lueur d’une torche et les piquent avec une fourche".

Vivre près du fleuve

Au cours d’une inondation, l’eau est entrée dans l’église et s’est élevée au-dessus des bancs.

Vivre près du fleuve

Le fleuve : un lieu de loisirs pour la baignade, la pêche et les excursions sur l’eau.

Vivre près du fleuve

Ce n’était pas Venise, mais c'était agréable de naviguer paisiblement sur les eaux calmes du fleuve par les soirs d’été.

Docteur Thomas Auguste Brisson

Homme aux multiples talents et intérêts, le docteur Brisson laisse une empreinte profonde dans l’histoire de La Prairie. Notamment à titre de médecin, où il joue un rôle majeur dans l’adoption de mesures visant à assurer une meilleure hygiène publique.

Le docteur Thomas Auguste Brisson

Thomas Auguste Brisson a été maire de 1885 à 1893, préfet de comté au tournant du 20e siècle, chirurgien-major du 85e Bataillon, agent colonial pour le gouvernement provincial et conférencier de la Société historique de Montréal. Il consacre ses loisirs à colliger plus de 40 000 documents sur l’histoire de La Prairie.

La ville lui doit notamment l’implantation des briqueteries (1892), la venue de la maison provinciale des Frères de l’Instruction chrétienne (1888), le transfert du cimetière sur son site actuel (1890) ainsi que les constructions du Bureau de poste de la rue Saint-Georges et des remparts protégeant des glaces lors des débâcles.

Pendant plus de quinze ans Thomas Brisson est également agent général de la Société générale de Colonisation et de Rapatriement de la province de Québec, qu’il fonde en 1893 pour lutter contre l’exode de la population aux États-Unis.

Extrait de
Guidée par le passé, tournée vers l'avenir

Guidée par le passé, tournée vers l'avenir image circuit

Présenté par : 350ème - Ville de La Prairie

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