Pompiers

Le 4 août 1846, seulement une vingtaine de bâtiments échappent au grand feu de La Prairie. Dès lors, les habitants réalisent l'importance d'être mieux organisés en vue de la lutte aux futurs incendies.

Photo : la pompe à vapeur, après un demi-siècle d’usage, a cédé la place à un camion-pompe plus moderne.

Les choses se sont succédées rapidement au fil du temps relativement au service des pompiers du village.

1848
Création du premier comité du feu

1852
Déménagement de la vieille pompe à bras sur le terrain de la fabrique

1854
Achat de quatre uniformes de pompier et d’une pompe neuve appelée Castor

1861
Creusage d’un puit devant la maison de la pompe

1862
Déplacement de cette pompe à la caserne située au rez-de-chaussée du nouveau marché intérieur

1873
Acquisition de pompes portatives chimiques Babcock

1877
Arrivée d’une pompe à vapeur Clapp & Jones d’une valeur de 3000$ 

Malgré d’autres améliorations, dont l’installation des premières bornes fontaines, liées à la volonté de réduire le coût des assurances incendies, un rapport de 1929 du Commissaire général des incendies de la province de Québec souligne que la municipalité demeure « très pauvrement outillée pour combattre les incendies ».

Suite à cela, la ville achète un camion Chevrolet tout équipé qui remplace la pompe à vapeur.

Durant les années 1930, une pompe de 600 gallons, un camion à boyaux, des échelles extensibles et un appareil servant à dégeler les bornes fontaines viennent bonifier une fois de plus l’équipement des pompiers. Aujourd’hui, les membres permanents du Service de sécurité incendie de La Prairie agissent à titre de premiers répondants, bénéficient d’un matériel de pointe et effectuent des centaines d’interventions chaque année.

Les pompes à bras d'antan étaient difficiles à actionner. Elles exigeaient la force de plusieurs hommes en bonne condition physique.

La qualité de l’équipement destiné à la lutte aux incendies a toujours eu une influence directe sur le coût des assurances maison.

Photo : camion et chef des pompiers en 1952.

La police et les pompiers cohabitaient dans un espace restreint, situé au rez-de-chaussée de l'édifice abritant un marché.

« […] Pendant que la maison d’Olivier Lefebvre brûlait, les charbons enflammés mettaient le feu partout. On travaillait et on priait. […] La sœur Victoire a fait mettre le ruban de Saint-Amable à l’autre extrémité de la rue, sur la maison en bois de la veuve de Nicolas Riel. On jetait dans le brasier des médailles de Saint-Joseph et de Saint-Benoît.

[…] Pour ma part, me tenant à l’encontre du vent et du feu avec un ruban de Saint-Amable entre les mains je promettais à ce Saint que si le vent changeait de direction de manière à ce que l’incendie ne s’étendit pas plus loin je chanterais une grande messe d’action de grâce en son honneur et ferais avec ma paroisse une procession solennelle en temps convenable, […] À ce moment le vent se mit à souffler légèrement du Nord-Ouest et le village a été sauvé. »

- Curé Florent Bourgeault