Victor Nymark

400 Ch. Louis-Dufour

Source : Victor Nymark (1901-1988) et son épouse Lydia Greening Nymark devant leur maison Photo prise vers 1930.


Toujours bien vivant à Saint-Sauveur

La toponymie des lieux ne doit rien au hasard, surtout quand on considère que, tout près, se situait autrefois le Nymark Lodge.

Le souvenir de Victor Nymark est toujours bien vivant à Saint-Sauveur. Et pour cause, cet entrepreneur d’origine finlandaise a été le moteur de la transformation de notre petit village des Laurentides en pôle touristique grouillant et attractif à l’année. C’est un meneur d’hommes naturel qui n’a pas économisé son énergie pour promouvoir sa région d’adoption.

Il est né en 1901 dans le village de Kvevlax près de la côte ouest de la Finlande, c’est le deuxième garçon d’une famille de neuf enfants. Diplômé de l’École industrielle de Vaasa en dessin, il aurait construit sa première maison en bois rond à l’âge de seize ans. Il n’a que dix-sept ans lorsqu’une guerre civile éclate en Finlande et fait plusieurs milliers de victimes de part et d’autre. En juin 1924, il immigre au Canada et s’installe à Saint-Sauveur quatre ans plus tard.


Le bâtisseur

Le Alpine Inn vers 1940 : Tout au long des années 1930, Nymark réalise en tant que maître d’œuvre,  plusieurs maisons et hôtels en bois rond dans le style scandinave.


Chantier

Son plus important chantier est sans conteste le Château Montebello conçu par l’architecte Harold Lawson. Le bâtiment nécessite 10 000 billes de bois, 500 000 bardeaux de cèdres fendus à la main pour le toit et près de 3500 hommes participent à sa construction. Cet exploit le fait connaître à travers le pays. 

Suivront plusieurs commandes comme celle de l’hôtel du Mont-Gabriel, la reconstruction du Alpine Inn à Sainte-Marguerite-Station, l’église anglicane St Francis of the Birds à Saint-Sauveur ou encore la maison de John Henry Molson sur le cap Molson et en 1939 le Mont Tremblant Lodge de Joseph Ryan.


Le Nymark Lodge

Le Nymark Lodge vers 1944 : Dans cette même période, il achète les lots 251 et 252 qui incluent les côtes 70 et 71 du mont Saint-Sauveur. 


Maison au pied des pentes

Il se construit une maison au pied des pentes et prolonge la rue Saint-Denis jusqu’à sa ferme. Les Laurentides sont à un moment charnière de leur histoire; les fermiers abandonnent les terres peu productives pour s’orienter vers une industrie touristique naissante basée sur les sports de plein air. 

Nymark comprend que la viabilité économique de la région dépend de la rapidité avec laquelle les habitants répondent à cette opportunité. Il devient un facilitateur de changement en s’associant à d’autres entrepreneurs comme Adolphe Bélanger avec lequel il construit un saut à ski ou avec son frère Oscar avec qui il ouvre le premier magasin spécialisé dans les accessoires pour les skieurs et skieuses. 

Pour les nombreux adeptes du ski alpin qui débarquent à Saint-Sauveur les weekends, il transforme sa maison en pension puis en hôtel imposant. Lui-même pratique le ski nordique et trace des pistes avec Herman Smith-Johannsen dit «Jackrabbit».

«Un jour, il se rend en ski de Saint-Sauveur à Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson, une vingtaine de kilomètres, il y gagne une course et revient en skis à Saint-Sauveur». 

Nul ne doute de sa vitalité!


Un visionnaire

La liste de ses réalisations est longue tout comme celle des comités auxquels il participe pour faire rayonner la région. 

La côte 70 vers 1955-60. Carte postale de Mike Hawkins.

Initiatives inoubliables

Une des initiatives de Nymark est la création d’une semaine de compétitions et de festivités autour du ski. Cet événement annuel se déroule au début du mois de mars et attire de nombreux Montréalais. Saint-Sauveur au fil du temps est reconnue non seulement comme destination sportive, mais aussi pour son après-ski, ses bars et restaurants. Le Nymark Lodge s’est agrémenté d’une piscine.

On trouve aussi à proximité le Saint-Sauveur Golf Club, un parcours de golf de neuf trous, situé au bas des côtes 70, 71 et 72, fondé par Nymark lui-même.

L’hôtel est détruit par un incendie en 1978, Nymark a 77 ans, il ne le reconstruira pas. Il a déjà vendu les côtes 70, 71 et 72 à une nouvelle génération de skieurs, dont Jacques Hébert et Guy Piché qui en feront le complexe que nous connaissons aujourd’hui.

Victor Nymark est intronisé au Temple de la renommée du ski des Laurentides en 1983. Il décède en 1988 et repose au cimetière St Francis of the Birds près d’autres figures marquantes de Saint-Sauveur.

Extrait de
Histoire de Saint-Sauveur - D'hier à aujourd'hui

Histoire de Saint-Sauveur - D'hier à aujourd'hui image circuit

Présenté par : Ville de Saint-Sauveur
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