Paroisse Saint-Barnabé, Landrienne (Cloche.2)

L'église Saint-Barnabé

La vieille église de cette paroisse a été fortement éprouvée par la tornade de 1944. On avait beau la rafistoler, elle demeurait dangereuse. La réparer au complet aurait coûté plus cher qu’en construire une neuve. De sa propre initiative, le curé Bérubé (arrivé en 1935, curé ici pendant 35 ans) a lancé une campagne de souscription. Il a envoyé 100 000 lettres à cet effet un peu partout au Québec et dans les autres provinces. Chaque famille de Landrienne devait expédier un paquet de lettres. On devait plier chacune d'elles, la mettre dans une enveloppe, la cacheter, inscrire l'adresse et y coller un timbre.

Vue 360° de l'intérieur de l'église Saint-Barnabé

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Crédit photo : Jonathan Levert

La première église


En 1918, il n’y avait pas d’église et des missionnaires venaient dire la messe, confesser et donner la communion. L’abbé Langlais, le premier curé, est arrivé plus tard dans l’année et la nouvelle paroisse aura comme patron Saint Barnabé, apôtre de Jésus. Un presbytère-chapelle-école fut ensuite construit.

La concrétisation du rêve de l'abbé Chapleau

L’abbé Alphonse Chapleau est arrivé en 1922. Le presbytère était en piteux état et les finances désastreuses de la fabrique. Son plus grand rêve était que Landrienne ait enfin son temple. Il connaissait la grande pauvreté des colons, mais aussi leur grande générosité. Il a eu l’idée de collecter de l’argent en organisant des soirées au bénéfice de la paroisse. La Gazette du nord du 15 février 1922 parlait d’une fête qui avait eu lieu un dimanche, et dont la salle de l’école était remplie de joueurs de cartes. Suivi par une vente de gâteaux et de paniers remplis de friandises, que personne ne dédaignait. Puis, monsieur le curé réservait une surprise : la vente de chapeaux. Les recettes de la soirée dépassèrent 175 $.

Le 2 septembre la construction de l’église débuta. Le temps donné par les paroissiens correspondait à environ 1 550 jours et la valeur des dons en argent et bois variait entre 3 550$ et 4 000$. Le 8 décembre, les fidèles pouvaient enfin admirer leur nouveau temple.

Crédit photo :
Collection privée - Fabrique Saint-Barnabé

Le curé Bérubé


Si un personnage a marqué la paroisse, c’est bien le curé Bérubé. Il a participé au démarrage de plusieurs organismes religieux. Ses sermons, souvent bouillants, pouvaient dépasser une heure. Il a participé, avec ses paroissiens, au démarrage de quelques coopératives et des comités dans le but de fournir une aide aux agriculteurs. Il organisait des rencontres de réconciliation entre ces derniers en situation de désaccord.

Une de ses actions les plus retentissantes, fut la construction de l’église que les paroissiens connaissent présentement. Avec la population réduite des années 1950, il a élaboré une stratégie de financement qui n’était pas piqué des vers.

Il a demandé aux paroissiens de Landrienne de fournir la main-d’œuvre et le curé s’occupait du financement, sans endetter la paroisse. Les paroissiens de cette génération se souviennent de ces milliers de lettres envoyées à la grandeur de la province, même aux États-Unis, pour demander de l’aide afin de construire l’église. Le curé a reçu de l'aide pour l'écriture des lettres de la part des employés des banques, des fonctionnaires du gouvernement et des paroissiens de Landrienne. En 1959 était enfin inaugurée cette belle structure qui embellit notre village. Sa valeur est aujourd’hui estimée à plus de 2 millions.

Le curé a montré aux paroissiens le chemin de l’audace, de la coopération et du dépassement de soi. Plus de trente ans plus tard, quelque 85 citoyens ont récidivé en construisant un aréna, avec un restaurant et un local pour nos jeunes, sans dettes. Comme quoi notre passé est garant de notre avenir.

Le cimetière

La paroisse de Saint-Barnabé de Landrienne dispose d’un cimetière situé au bout de la rue des Pionniers, plus précisément sur le chemin de la traverse. C’est à cet endroit que reposent nos pionniers ainsi que leurs descendants.

Deux curés y sont inhumés : les curés Bérubé et Morin.

À l'origine, les défunts étaient enterrés aux extrémités du terrain. On y retrouve une section pour enfant, une autre pour les adultes et une troisième pour les non-catholiques.

Carte locale des croix de chemin

Des croix de chemin peuvent être observées encore de nos jours aux emplacements indiqués ci-dessus.

Première croix de chemin

La première croix de chemin a été érigée au rang 4, à la limite ouest de la paroisse, là où le chemin a été prolongé vers Saint-Marc.

Photo : Jacques Angers

La croix de chemin du rang 6

La croix du rang 6, érigée vers 1940 est due à une promesse faite par un certain M. Rouillard (Louis ou Edmond) originaire de la France. On ne sait cependant pas quelle était sa promesse. Cette croix fut entretenue par Richard et Jeanne Lecomte.

La croix de chemin du rang 4

La croix du rang 4 a été érigée suite à une promesse faite d’un particulier : Monsieur Lucien Lavoie a promis l’érection d’une statue du Sacré-Cœur si l’hiver au chantier se passait sans qu’il n’y ait de blessé.

Crédit photo : Jonathan Levert

Don d'une statue et d'un harmonium

Le Chantier coopératif a été constitué afin que les profits réalisés par les chantiers forestiers soient redistribués dans la communauté. C’est ainsi qu’en 1951 les profits ont servi à l’acquisition de la statue Notre-Dame-de-Fatima située à proximité de l’école. En plus de la statue, un harmonium musical a été donné à l’église.

Extrait de
Circuit du patrimoine religieux et spirituel

Circuit du patrimoine religieux et spirituel image circuit

Présenté par : Ville d'Amos (Tourisme Amos-Harricana)

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