Le jardin Moore - 1455, ch. Pincourt

Destination finale

Chers amis, nous avons passé un excellent moment ensemble et nous voici arrivés à notre destination finale: le jardin Moore. Notre périple vous a permis de découvrir des gens qui ont marqué l’histoire de Mascouche, de découvrir des événements qui ont colorés la vie des villageois au fil du temps.

Photo: Tourisme Lanaudière

William Dyson Moore

Monsieur William Dyson Moore, fier créateur de ce jardin inspiré par son épouse, était passionné par les plantes, avant-gardiste à bien des égards, désireux d’apprendre, content de partager et amoureux de la beauté humaine. Il aimait raconter des histoires teintées de son vécu haut en couleurs! Encore une fois, nous faisons la rencontre d’un passeur de mémoire indéniable et nous nous retrouvons chez-lui, à Mascouche, entourés de beauté.

Photo: Fondation Dyson Moore

Un jardinier-coiffeur

William Dyson Moore a la chance de voyager. Alors qu’il visite la Nouvelle-Angleterre, il est frappé par l’harmonie du développement qui y règne pour l’époque: les terrains sont grands, possèdent une fosse septique et les arbres sont conservés. Dès lors, M. Moore caresse le rêve de posséder un jour un coin de pays qu’il pourra façonner selon sa vision, en parfaite harmonie avec la nature.

C’est en mai 1944, lors d’une visite à Mascouche, que l’opportunité se présente: une ferme abandonnée le long d’une rivière et voisine d’un vaste domaine jadis seigneurial. Le prix demandé est peu élevé parce que la plupart des gens ne voient alors que l’aspect négatif de cette ferme où ne poussent que quelques arbres.

Il achète donc la terre voisine de Mme Hazel Beatrice Colville, alors propriétaire du manoir seigneurial. M. Moore deviendra d’ailleurs le coiffeur et le confident de Mme Colville. Il arrivait même que la millionnaire vienne le chercher en limousine à Mascouche pour qu’il la coiffe à sa résidence de Montréal!

M. Moore: un précurseur

C’est ainsi que M. Moore façonne son domaine Moorcrest. Remarquez bien comment le nom est orthographié: "MOORCREST" et non pas "MOORECREST" comme son nom de famille. Vous remarquerez que partout, il est mal orthographié! M. Moore insistait pour qu'on utilise le toponyme "Moorcrest' signifiant « La crête de la lande ». 

Il édicte des règles très sévères quant à la grandeur des lots, l’épuration des eaux, la collecte des ordures, la coupe d’arbres, les matériaux de construction et la propreté des terrains. Ainsi, William Dyson Moore devient, dans les années 1950, le précurseur des programmes d’implantation et d’intégration architecturales qui sont utilisées dans les villes depuis peu.
 
Le plan ci-dessus montre une proposition de lotissement du Moorcrest en 1948.
Plan : Collection SODAM/Fonds Fondation Dyson Moore.

Un jardin botanique local

Sur un terrain doté d'une pente sévère, M. Moore fera livrer 600 voyages de terre pour donner l'aspect que nous connaissons maintenant au jardin Moore. Ce parc de six acres (0,02 km2) donne à voir un arc-en-ciel de couleurs formé de milliers de fleurs annuelles, de vivaces, d'arbres et d’arbustes.

Conscient de l'importance de protéger l'environnement, cet ami de la nature voulait faire rayonner la verdure dans son parc, mais aussi à Mascouche et dans les environs.

Sur la photo ci-dessus, on aperçoit Beth Moore, une des filles de M. Moore, et Margaret Olsen dans ce qui sera appelé à devenir, le jardin Moore.

William Dyson Moore décèdera en 2002 à l'âge de 94 ans et laissera sa marque à tout jamais dans le paysage mascouchois.

Photo : Collection Jardin Moore.

À deux pas du Manoir seigneurial

Le jardin Moore se trouve à quelques mètres de l’ancien manoir de Mascouche, jadis seigneurial. Abandonné depuis quelques années puis racheté par la Ville en 2015, il sera malheureusement démoli en novembre 2020. Cependant, ce manoir sera reconstruit parce que de nombreuses personnes croient à l’importance de faire revivre ce lieu unique et d’en donner l’usage aux citoyens de Mascouche.

D’ailleurs, John Henri Pangman, que vous avez appris à connaître plus tôt dans votre parcours, a été propriétaire du Domaine seigneurial de 1867 à 1880 et en a exploité les moulins.

La tradition orale est extrêmement importante, mais l’écrit l’est aussi, puisqu’il demeure et survit au temps qui suit son cours. Vous ai-je dit que j'avais moi-même écrit un livre sur l'histoire de Mascouche en 1910 ? Je l'ai intitulé "Mascouche en 1910". Joli, non? 

Bon, assez discuté. Il vous faut maintenant trouver la cache finale qui se trouve près d'ici.

Photo: Fonds Ernest Isbell Barott, Centre canadien d’architecture.

À la recherche de la cache finale !

Eh oui ! Vous êtes déjà arrivés à l'étape finale: celle de découvrir où se trouve l'ultime cache de votre quête du passeur de mémoire !

Si je ne me trompe pas, je l'ai dissimulée autour du bâtiment d'accueil du jardin Moore... dans un livre !

Indice!

Vous ne trouvez pas la cache?

Je ne vais quand même pas vous dire où elle se trouve!

Relisez bien le texte précédent... On y parle d'un livre qui a été écrit au sujet de l'histoire de Mascouche en 1910.  Peut-être que ce livre pourrait vous aider à trouver la cache!

Mais où Diable pourriez-vous trouver ce livre au jardin Moore?

N.-B.- Il s'agit de la dernière cache à trouver!

Extrait de
La Quête du passeur de mémoire - Chasse aux trésors

La Quête du passeur de mémoire - Chasse aux trésors image circuit

Présenté par : SODAM

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