Coutumes, rites et traditions de l'église catholique

Coutumes, rites et traditions de l'église catholique

Source : photo de Wikipédia


Les 14 stations du chemin de croix

Dans la tradition catholique, le chemin de croix (via crucis) est un acte dévotionnel privé ou communautaire. Tout en commémorant la Passion du Christ en évoquant quatorze moments particuliers des derniers moments de la vie de Jésus, le fidèle souhaite recevoir la grâce de communier intensément aux souffrances du Christ, Sauveur des hommes.

Source: Wikipedia, sous la rubrique "Chemin de croix".

Chemin de croix

Ce sera au XVI siècle que le terme "station" apparaitra. Les Franciscains commenceront à construire une série de symboles représentant les derniers moments de la vie de Jésus. Le nombre de station a varié au fil du temps de sept à 37. L’ensemble de ces stations sera appelé le «Chemin de Croix». Suite à son implantation par les Franciscains à Jérusalem des répliques seront graduellement implantées en Europe. Il faudra attendre 1731 pour qu’une généralisation se produise et que le Pape autorise le placement des représentations du Chemin de Croix dans les églises catholiques.

Source: Photo, Église Notre-Dame-des-champs, Normandie, France Wikipédia, sous la rubrique "Chemin de croix".
Textes Wikipédia sous la rubrique "Stations of the Cross".

Cierges (Italie)

Un cierge désigne une bougie dont l'usage est exclusivement réservé à un culte, spécifiquement dans le christianisme.

Source: Wikipédia, sous la rubrique "Cierge (bougie)".

Lampions

Allumer un lampion est un geste de dévotion, un moyen pour exprimer l'amour, la dévotion envers Dieu. Ce geste manifeste l'intention de prier à Jésus, à la Sainte Vierge, aux Saints. Allumer un lampion est aussi vu comme un prolongement de la prière que ce geste amplifie.

Source: Tourisme Mauricie, article intitulé "Neuvaine, pèlerinage, sanctuaire, églises, visites de sites religieux...".

Cierge pascal

Le cierge pascal est un grand cierge, orné d'une croix souvent de couleur rouge, béni et allumé au début de la célébration solennelle de la vigile pascale, la nuit de Pâques, durant laquelle les chrétiens célèbrent la résurrection de Jésus Christ.

Le cierge pascal est placé dans le sanctuaire de l'église, près de l'autel et y reste jusqu'au jour de la Pentecôte. Il est allumé lors de chaque cérémonie de baptême, et souvent également lors de funérailles (comme signe de foi et espérance en la Résurrection). Le cierge signifie la présence du Christ ressuscité dans son Église.

Source: Wikipédia, sous la rubrique "Cierge pascal".

Bernadette Soubirous (1858)

Marie-Bernarde Soubirous, plus connue sous le diminutif Bernadette, née le 7 janvier 1844 dans le département des Hautes-Pyrénées à Lourdes et morte le 16 avril 1879 dans le département de la Nièvre à Nevers, est une jeune fille française qui a affirmé être témoin de dix-huit apparitions mariales à la grotte de Massabielle entre le 11 février et le 16 juillet 1858.  Devenue religieuse, elle est canonisée en 1933.

Source: Wikipédia, sous la rubrique " Bernadette Soubirous".

Bernadette Soubirou (1863)

Source: Wikipédia, sous la rubrique "Bernadette Soubirou".

La châsse de verre et de bronze de Sainte Bernadette de Lourdes

Suite à une exhumation dans un but d'exposer le corps de Bernadette, on retrouve un corps en conservation extraordinaire. Cependant, une certaine dégradation telle la face noirâtre avec les yeux et le nez excavés auraient produit sans doute sur le public une impression pénible. Aussi charge-t-on un artiste d'exécuter un masque de cire colorée qui, depuis, recouvre le visage de Bernadette. Pour une même raison, les mains subissent un traitement analogue.

Source: Wikipédia, sous la rubrique "Bernadette Soubirou".

Grotte de Massabielle

La grotte de Massabielle ou Massabieille, plus connue sous le nom générique de grotte de Lourdes, est un lieu de pèlerinage catholique situé à Lourdes, dans le département français des Hautes-Pyrénées. C'est dans cette grotte que, en 1858, Bernadette Soubirous dit avoir aperçu 18 apparitions de la Vierge Marie et avoir découvert, sur les indications qu'elle lui aurait données, une source dont l'eauest depuis considérée comme miraculeuse par les croyants.

Source: Wikipédia, sous la rubrique " Grotte de Massabielle".

Grotte de Massabielle (2)

La grotte de Massabielle mesure 3,80 mètres de hauteur, 9,50 mètres de profondeur et 9,85 mètres de largeur. Elle correspond à une anfractuosité dans une paroi rocheuse de 27 mètres de haut. 

Source: Wikipédia, sous la rubrique "Gruta de Massabielha".

Vision de Marguerite-Marie Alacoque (Arman Cambon)

Marguerite Alacoque, en religion sœur Marguerite-Marie, née le 22 juillet 1647 à Verosvres, et morte le 17 octobre 1690 à Paray-le-Monial, est une religieuse de l’ordre de la Visitation, mystique et inspiratrice du culte du Sacré-Coeur de Jésus et reconnue sainte par l'Église catholique. Elle a été béatifiée en 1864, puis canonisée en 1920.

Source: Wikipédia, sous la rubrique "Marguerite-Marie Alacoque".

Sacré-Coeur de Jésus (peinture de l'école portugaise XIXe siècle)

Peu après son entrée au monastère à l'âge de 24 ans, elle reçoit, d'après son propre témoignage, plusieurs apparitions privées du Christ.

La plus célèbre de ces apparitions est celle de juin 1675 : Jésus lui montre son cœur en disant « Voici ce Cœur qui a tant aimé les hommes, […] jusqu’à s’épuiser et se consumer pour leur témoigner son amour. Et pour reconnaissance, je ne reçois de la plupart qu'ingratitude ».

Une autre fois, il lui dit « Mon divin Cœur est […] passionné d’amour pour les hommes, et pour toi en particulier ». Dès lors, Marguerite-Marie se dit investie par le Christ de la mission d'établir une dévotion particulière envers le Sacré-Coeur.

Source: Wikipédia, sous la rubrique "Sacré-Coeur".

La génuflexion

La génuflexion est littéralement l'action de se mettre à genoux.Pendant la messe, c'est aussi un geste parfois posé avant la réception de la Sainte Communion.

Les fidèles doivent normalement être à genoux pendant la consécration, sauf si l'exiguïté des lieux ou l'âge et la maladie l'empêchent. Les fidèles doivent également, normalement, s'agenouiller, ou faire au moins un autre geste d'adoration, avant de communier. Enfin, en passant devant le tabernacle ou le Saint Sacrement exposé, l'on doit faire la génuflexion.

Source: Illustration, Wikihow, sous la rubrique "Comment assister à une messe catholique".
Textes, Wikipédia sous la rubrique "Génuflexion".

Le bénédicité (Chardin, 1740)

Célèbre peinture de Chardin se trouvant aujourd'hui au Louvres

Le bénédicité (du latin Benedicite) est une prière chrétienne de bénédiction avant le repas. Le mot latin benedicite, écrit sans accent, est parfois aussi utilisé. Il signifie « bénissez ».

Cette prière, vraisemblablement d'une très ancienne origine hébraïque ou monastique, se récite au début du repas pour remercier Dieu du « pain quotidien » qu'il nous donne.

Source: Wikipédia, sous la rubrique "Le bénédicité".

Le bénédicité (Max Slevogt, 1885)

Peinture de l'artiste Max Slevogt complétée en 1885 

Le bénédicité chrétien est une prière d'action de grâce, de demande de bénédiction, et comporte généralement une prière en faveur des démunis. Elle peut être récitée ou chantée, en français, en latin ou en toute autre langue.
Source: Vikidia, sous la rubrique "Bénédicité". 

La bénédiction du jour de l'an (Edmond-J. Massicotte)

Célèbre peinture de Edmond J. Massicotte (1912)

La bénédiction du jour de l'an est une tradition d'origine biblique et importée au Québec probablement de Normandie. Tôt le matin du jour de l'an, l'ainé demandait à son père de bénir la famille. Suite au départ d'un enfant de la maison, il était coutume de se rendre chez ses parents le jour de l'an pour solliciter la bénédiction  pour lui-même ou elle-même et pour sa famille.  

Source: Collection MNBAQ.

Le purgatoire (Vierge à l'enfant et le purgatoire, Michel Serre)

Dans le catholicisme, le purgatoire est le lieu de purification où les âmes des défunts morts en état de grâce, et assurés du salut éternel, vont expier les péchés dont ils n'ont pas fait une pénitence suffisante avant leur trépas, à la suite d'un jugement particulier. 

Le concept du purgatoire comme lieu spécifique est entériné dans la doctrine catholique qu'avec le deuxième concile de Lyon (1274).

À partir du Moyen Âge, le purgatoire est symboliquement illustré comme étant un lieu de feu purificateur.

Source: Wikipédia, sous la rubrique "Purgatoire".

Le purgatoire (Rubens, 1635)

Célèbre peinture par Paul Rubens complétée en 1635. Elle est présentement à la cathédrale de Tournai en Belgique.

Source: Wikipédia, sous la rubrique, "Purgatoire".

Textes de la narration, partie 5

Papi : Si vous regardez les murs de chaque côté de l’église vous pouvez voir des tableaux représentant le chemin de croix. Savez-vous ce qu’est le chemin de croix?

LES 14 TABLEAUX DES STATIONS DU CHEMIN DE CROIX

Guillaume : Je ne connais pas ce chemin papi….

Papi : Le chemin de croix est une représentation généralement artistique des dernières heures de la vie de Jésus. On ne retrouve pas dans la bible une définition ou une description de chemin de croix. Cette pratique religieuse est venue plus tard dans l’histoire du catholicisme.  Ce sont les Frères Franciscains, présents en terre sainte depuis 1220, qui ont en premier établi un chemin de croix extérieur. Ce chemin comportait 7 stations au début mais avec le temps on a vu jusqu’à 37 stations. 

En 1742 le pape Benoit XIV a fixé à 14 le nombre de stations montrant des moments précis des dernières heures de la vie de Jésus. J’aimerais que vous regardiez les images sur mon téléphone pour vous aider à comprendre : Je vais vous donner les titres des 14 stations: 

1. Jésus est condamné à mort
2. Jésus est chargé de sa croix
3. Jésus tombe pour la première fois 
4. Jésus rencontre sa mère
5. Simon de Cyrène aide Jésus à porter la croix
6. Véronique essuie le visage de Jésus
7. Jésus tombe pour la deuxième fois
8. Jésus rencontre les femmes de Jérusalem qui pleurent
9. Jésus tombe pour la troisième fois
10. Jésus est dépouillé de ses vêtements 
11. Jésus est cloué à la croix
12. Jésus meurt sur la croix
13. Jésus est détaché de la croix et son corps est remis à sa mère
14. Le corps de Jésus est mis au tombeau

Papi : C’est le Curé Desrochers en 1842 qui a orné l’église d’un premier chemin de croix. 

LES LAMPIONS ET LES CIERGES

Delphine : Papi, on est maintenant devant le chœur et on a une statue de la vierge Marie devant laquelle on trouve des lampions. Tu peux m’expliquer la raison de ces lampions?

Papi : Et bien Delphine, on retrouve des lampions dans presque toutes les églises catholiques. À l’époque cependant ce sont des cierges que l’on brûlait dans les églises. J’ai quelques photos où vous pouvez voir d’autres exemples de lampions et de cierges dans des églises. 

Papi : Mais toi Guillaume, tu peux me dire pourquoi on allume des cierges ou des lampions dans les églises?

Guillaume : Peut-être parce qu’avant l’électricité il fallait des chandelles pour illuminer les églises? 

Papi : Ce n’est pas bête.  Mais en vérité, cette tradition a commencé bien avant le catholicisme. La présence de cierges dans une église est un emprunt du Judaïsme. On trouvait entre autres dans la synagogue de Jérusalem du temps de Jésus un candélabre à sept branches qui brûlait perpétuellement. L’idée d’utiliser des cierges s’est fait tout seul car dès les débuts du catholicisme, on en utilisait lors des messes. C’est ainsi que depuis les cierges restent encore une tradition symbolique importante. 

Delphine : Et quelle est cette symbolique? 
Papi : La flamme représente la lumière de Dieu qui éclaire l’humanité. La flamme suggère aussi la prière qui monte vers Dieu. C’est pourquoi si vous regardez sur l’autel de l’Église, vous pouvez voir des cierges que l’on allume lors des messes. Regardez aussi près de l’autel, vous pouvez voir le grand cierge Pascal. On a parlé du baptême tout à l’heure. Et bien durant cette cérémonie du baptême le prêtre allume un petit cierge avec la flamme du cierge pascal. On éteint alors la flamme du petit cierge qui est ensuite donné au nouveau croyant en signe de cette lumière de Dieu qui maintenant l’éclairera pour la vie entière. 

Delphine : Mais Papi, je comprends maintenant un peu mieux l’utilisation des cierges lors des rites mais pourquoi tous ces lampions allumés ici?

Papi : Et bien, cette idée d’avoir un endroit dans une église où on peut acheter un cierge ou un lampion est une tradition populaire. On place souvent ces lampions devant une chapelle qui honore un ou une sainte. Ici devant toi on retrouve la statue de la Vierge Marie, certainement la femme la plus vénérée du Christianisme.  Les croyants en allumant un lampion font un geste de prière vers elle. Ça peut aussi être envers un saint dont l’image ou la statue se trouverait devant eux, ça peut être une prière vers le Christ, ça peut être une prière liée à la vénération d’une relique, ça peut aussi être une prière en signe de remerciement. 

Il y a mille et une raisons pour faire une prière et elles sont toutes bonnes. En allumant un lampion ou un cierge, le croyant voit ainsi sa prière monter vers le ciel, il voit aussi sa prière se perpétuer le temps que prendra le lampion à brûler.  Enfin, le fait d’allumer un lampion ou un cierge est aussi une démonstration de la foi d’un croyant envers Dieu.

Guillaume : Est-ce qu’on est obligé d’allumer un lampion quand on vient à l’église?

Papi : Bien sûr que non, Guillaume.  Allumer un lampion est une démonstration de la foi d’une personne. Une autre personne peut avoir la foi tout aussi ardente envers Dieu mais sans pour autant avoir à allumer de lampion. Comme je vous l’ai dit, allumer un lampion ou un cierge est simplement un acte de piété populaire. À chacun de faire son choix.

GROTTE DE NOTRE-DAME-DE-LOURDES

Guillaume :Papi, tu as parlé plus tôt d’une grotte au pied du promontoire. Il y a des stalactites et des stalagmites. Est-ce qu’on peut la visiter ?

Papi : Non Guillaume il n’y a pas de stalactites ni de stalagmites. La petite grotte au pied du promontoire est une construction de pierre qui se veut une réplique de la grotte de Massabielle qui se trouve en France et que l’on appelle aussi grotte de Notre-Dame-de-Lourdes. 

Delphine : Notre-Dame est la Sainte Vierge non ? 

Papi : Mais oui Delphine.  Notre-Dame est un autre nom pour désigner la vierge Marie, mère de Jésus. La Vierge Marie serait apparue 18 fois à la voyante Bernadette Soubirous en 1858 dans la grotte Massabielle à Lourdes, en France. Cet endroit est aujourd’hui un grand lieu de pèlerinage car on y recense des guérisons miraculeuses liées à l’eau de source provenant de la grotte. 
Beaucoup d’églises dans le monde ont construit des répliques de cette grotte de Lourdes comme ici à Château-Richer. C’est la vénération envers la Vierge Marie qui a poussé les croyants à construire des lieux de dévotion qui sont des répliques de la grotte de Lourdes. Ceci permet alors aux croyants de se rapprocher de la Vierge Marie voir même du lieu où elle est apparue à Bernadette Soubirous en 1858.

Alors si vous allez vous promener au bas du promontoire vous pourrez voir cette petite grotte à l’intérieur de laquelle vous verrez une statue de la Sainte Vierge au pied de laquelle vous verrez aussi une statue représentant Bernadette Soubirous. Regardez j’ai des photos de Sainte Bernadette Soubirous ainsi que des photos de cette grotte se trouvant en France. 
 
LES PEINTURES

Papi : Vous voyez les grandes peintures qui se trouvent accrochées au mur de chaque côté du chœur? 
Les enfants : Oui!

Papi : Et bien à une certaine époque les Sœurs du Bon-Pasteur se trouvant à Québec ont œuvré à faire des copies d’œuvres célèbres. C’est ainsi que l’église de Château-Richer s’est retrouvée avec quatre tableaux magnifiques dont deux subsistent dans l’église aujourd’hui.  De plus, les sœurs du Bon-Pasteur ont aussi peint les fresques de la voûte de l’église. Levez la tête et remarquez la beauté de ces fresques qui ornent la voûte. 


MARGUERITE-MARIE ALACOQUE

Papi : Bon, parlons maintenant d’un de ces tableaux qui se trouve sur la droite du Chœur et qui représente l’apparition du Sacré-Cœur à Marguerite-Marie Alacoque. 

Guillaume : Comme les œufs à la coque Papi…drôle de nom!   

Papi : Ouais… si tu veux, mais ça s’écrit en un seul mot.   En fait, le tableau devant nous est une représentation fréquente de Sainte Marguerite-Marie Alacoque recueillie et priant aux pieds de Jésus-Christ qui brille de lumière. Vous voyez aussi le cœur qui est peint sur la poitrine de Jésus-Christ. Vous allez comprendre pourquoi.  

Sainte-Marguerite-Marie Alacoque est née en 1647. Elle a démontré tôt dans la vie une forte dévotion envers Dieu. Elle pratiquait des mortifications sévères sur son corps telles que la flagellation, elle se fouettait le corps. Cette pratique était faite dans un but de pénitence car elle croyait qu’elle pourrait être pardonnée de ses péchés par les souffrances qu’elle s’infligeait. Vers 10 ans, elle est frappée de paralysie et reste clouée au lit pendant quatre ans. Elle fait alors le vœu à la Vierge-Marie de se consacrer à la vie religieuse. Et soudainement, elle sera guérie de sa paralysie.  

Durant l’adolescence, elle reste pieuse et continue à se faire souffrir par la flagellation ainsi que par d’autres méthodes de supplice. Durant une de ces séances de flagellation, elle a eu une vision, une apparition du Christ. Lors d’une de ses apparitions de Jésus-Christ, il lui aurait montré son cœur en disant : «  Voici ce cœur qui a tant aimé les hommes… ».

En racontant son expérience, elle dira qu’il lui fait savoir qu’il fallait honorer le cœur de Dieu. L’église catholique de l’époque a vu dans ces apparitions et ces révélations une logique voulant que l’on glorifie le cœur de Jésus-Christ en tant que symbole de l’amour divin. C’est ainsi que pour la religion catholique, voir aussi pour les églises Anglicane et Luthérienne,  le Sacré-Cœur représente une dévotion au cœur de Jésus-Christ. Avec le temps, cette pratique d’honorer le Sacré-Cœur est devenue un culte, une façon de rendre hommage à Jésus-Christ. Voilà donc l’histoire du Sacré-Cœur ce qui vous permet maintenant de mieux comprendre la signification du tableau se trouvant devant vous.

PRIER LES MAINS JOINTES

Papi : Dites-moi les enfants, pourquoi les croyants prient-ils avec les mains jointes?

Guillaume : Parce que c’est comme ça qu’on apprend aux croyants à prier Dieu?

Papi : Oui mais ça n’explique pas pourquoi. Tu as une idée Delphine? 

Delphine : C’est un geste pour supplier? 

Papi : Tu y es presque Delphine. En fait cette posture pour prier n’est pas de l’époque de Jésus Christ. La Bible ne mentionne pas l’idée de prier les mains jointes. Cette pratique serait apparue au IXe siècle. Et depuis, cette posture est représentée dans des tableaux et des sculptures.  

À l’époque, joindre les mains devant son Seigneur signifiait de lui promettre fidélité. C’est pourquoi l’Église a adopté cette pratique qui représentait une soumission complète à l’autorité de Dieu, à son créateur. En se joignant les mains, le croyant fait donc voir qu’il intériorise sa foi, il le fait aussi afin de penser qu’il est en présence de Dieu.

SAINT, SAINTE

Guillaume : Papi, tu nous as parlé des Saints et des Saintes comme cette sainte Alacoque… et ici au Québec nous avons beaucoup de villages qui sont nommés en leur honneur. Pourquoi tous ces gens sont-ils des Saints?

Papi : La réponse pourrait être très longue Guillaume, mais je vais tenter de vous donner l’essence de ce qu’est la sainteté. 

Les Saints sont des hommes ou des femmes qui se sont distingués pour leur grande piété, leur foi inconditionnelle en Dieu ainsi que pour avoir démontré un modèle de vie, un comportement exemplaire. On témoigne alors qu’après leur mort, leur âme se trouve en présence de Dieu au Paradis et qu’ils peuvent alors intercéder pour nous auprès de Dieu. 

Au tout début du Christianisme, ce sont principalement ceux qui ont été martyrisés au nom de Dieu qui ont été canonisés au rang de Saints. La souffrance et la douleur ont amené les prêtres de l’époque à les élever au rang de Saints-Martyrs et de les vénérer.  À la fin des persécutions, vers le IIIe et IVe siècles, on se tourna plutôt vers la nomination de Docteurs de la foi. Au XIIe siècle, ce sera aussi les fondateurs d’ordre religieux, les prêcheurs et les missionnaires qui attireront l’attention. Le XVIIe siècle verra s’ajouter les missionnaires martyrs. Vous pouvez penser à Saint-Jean-de-Brébeuf, ce Jésuite qui fut torturé par les Hurons en 1649.

Delphine : ... et comment devient-on un saint ou une sainte?

Papi : Et bien Delphine, pour ce qui est du processus de canonisation maintenant. Au début, c’est la voix du peuple qui déclare la sainteté. Avec le temps on passe aux évêques qui peuvent déclarer la Sainteté d’une personne. La première déclaration officielle d’un Pape pour la sainteté d’une personne est faite en l’an 993 par le Pape Jean XV. Avec le temps, les règles pour définir le processus menant à la canonisation sont de plus en plus rigoureuses.

Aujourd’hui on trouve trois critères:

- Le candidat doit être nécessairement mort.

- Il doit avoir un rayonnement spirituel après sa mort avec des témoignages humains qui attestent de son martyr ou de sa vertu héroïque.

- Il doit avoir accompli au moins deux miracles. 
  
Guillaume : Papi, tu crois aux miracles toi?

Papi : Et bien Guillaume, je crois que lorsque quelqu’un a la foi en Dieu il est plus facile de croire en la capacité de Dieu d’agir sur terre par l’entremise de ses fidèles. 
 
LA GÉNUFLEXION

Delphine : Papi, j’ai remarqué que lors des messes ou lorsqu’une personne passe devant le tabernacle, elle se penche pour mettre un genou par terre. Tu peux me dire pourquoi?

Papi : On appelle cela la génuflexion. C’est une forme de respect envers Dieu. Durant la messe, avant la communion il est de mise de se mettre à genoux sur l’agenouilloir que vous pouvez voir entre chaque banc de l’église. C’est pour démontrer une forme de dévotion, de prière et d’adoration voir de soumission envers Dieu.

Mais pour la petite histoire lorsqu’un croyant fait une génuflexion devant Dieu, quel genou pose-t-il  par terre? 

Guillaume : Je ne sais pas Papi. 
Delphine : Moi non plus.

Papi : Et bien il pose le genou droit par terre le droit étant réservé à Dieu. Alors qu’en est-il du genou gauche?

Delphine : Je ne le sais pas non plus. 

Papi : Et bien le genou gauche était posé par terre lors d’une génuflexion devant un roi ou une reine par exemple. 

LA BÉNÉDICTION (1 :00)

Guillaume : Papi, tu nous as dit que l’orgue avait été béni. Je savais qu’on bénissait des personnes mais pas des objets? 

Papi : Je vais essayer de t’expliquer Guillaume. Je t’ai dit que l’orgue avait bénéficié d’une bénédiction.  Je crois que l’abbé Cloutier en bénissant l’orgue a voulu remercier Dieu pour son aide et a aussi voulu le louanger et le célébrer. Mais il y a d’autres exemples Guillaume.  Tu as peut-être vu des gens qui bénissent le repas qu’ils s’apprêtent à manger ?

Guillaume : Oui, le grand-père d’un ami à moi le fait pour chaque repas. 

Papi : Donc, il s’agit d’objets et non pas de personnes et cette pratique est faite par les croyants afin de remercier Dieu pour le repas. 
Papi : Je me souviens lorsque j’étais jeune, le soir du jour de l’an, toute la famille se mettait à genoux devant mon grand-père. Il procédait alors à la bénédiction. Par cette pratique il nous bénissait, c’est-à-dire qu’il reconnaissait la présence de Dieu mais tentait aussi par ce cérémonial de nous conduire à lui. 

Guillaume : Et il a réussi ?

Papi : En partie Guillaume en partie seulement. 

LE CÉLIBAT DES PRÊTRES (1 :20)

Delphine : Papi, pourquoi les prêtres ne peuvent pas se marier? 

Papi : Ah, ouille, question très épineuse Delphine. Voyons ce qu’on peut trouver dans l’histoire pour expliquer cette chose. Pour commencer on nomme cette règle interdisant le mariage des prêtres catholiques le « Célibat Sacerdotal ». C’est donc dire que le prêtre lors de son ordination fait vœu d’obéissance à son évêque et de célibat pour se consacrer entièrement à une vie dédiée à Dieu. 

Dans l’histoire maintenant, au début de la chrétienté et pendant sept siècles on permettait l’ordination de prêtres étant déjà mariés. Mais en 1074 après-J-C, le Pape Grégoire VII a imposé de choisir exclusivement des célibataires pour le clergé.  Sa directive n’a pas été écoutée par tous et jusqu’au XIIe siècle, certains devenaient prêtres tout en étant mariés. On a même vu des papes avoir des enfants. Mais avec le temps cette directive du Pape a été appliqué à l’entièreté du clergé de l’Église Catholique latine et donc occidentale. 

Delphine : Alors tous les prêtres catholiques sont célibataires?

Papi : Non Delphine. Sous la tutelle du Pape, on retrouve aussi les églises catholiques romaines dites orientales. Ces églises sont situées entre autre en Grèce et en Égypte.  Les prêtres de ces églises peuvent êtres mariés au moment de faire leurs vœux pour devenir prêtre. 

Papi : Mais ta question est d’actualité Delphine. On voit beaucoup de débats voir de pression à travers le monde pour faire évoluer cette pratique et permettre à nouveau aux prêtres d’être mariés et d’avoir des enfants. 

ENFER ET PURGATOIRE (1 :25)

Delphine: Papi, on voit souvent des peintures et des illustrations anciennes qui montrent des dieux dans les nuages et au ciel ainsi que des monstres et des serpents sous terre tentant d’attraper des gens par les jambes pour les tirer sous terre.

Papi :Et ça t’intrigue ? Pour t’expliquer il faut que je te parle de l’enfer ! Qu’est-ce que c’est pour toi l’enfer Guillaume?
 
Guillaume : L’enfer est un endroit de souffrances, le pays de Satan, un endroit plein de flammes et de feux.

Papi: Je vois que tu as vu beaucoup de films…  Et bien, cette notion de l’existence de l’enfer ne date pas d’hier. Déjà 2000 ans avant Jésus Christ, cette idée d’un monde d’en haut et un d’en bas existait déjà.  Avec le temps, cette idée de deux mondes distincts a évolué. Pour le christianisme, au début l’enfer était vu comme un endroit où l’âme du croyant décédé allait afin de purifier ses péchés avant de pouvoir monter au ciel.  On voyait aussi l’enfer comme un lieu de châtiments de Satan pour ceux ne s’étant pas repentis de leurs péchés. 

Avec le temps, ces notions ont évolué. Le mot purgatoire est apparu au XIe siècle.  À l’époque on était très inquiété par le fait qu’une personne ayant commis un péché léger puisse se retrouver en enfer pour toujours. L’église a donc créé un lieu appelé le purgatoire où l’âme pourrait aller pour y subir une purification, un lieu de guérison afin de pouvoir ensuite monter au Ciel. 

CONCLUSION (1 :00)
Papi : Bon je vais m’arrêter là les enfants car mamie nous attend. Si vous aviez une pensée chacun pour me définir l’expérience que vous venez de vivre durant cette visite, que serait-elle?

Guillaume : Moi j’ai appris plein de choses sur l’Église et son histoire. Et c’est fou comme l’histoire peut être intéressante et captivante.  Je crois qu’à partir de maintenant je vais m’appliquer davantage dans mes cours d’histoire à l’école.

Delphine : Pour moi Papi, c’est ma conception que je m’étais faite de la religion catholique qui était fausse. Je croyais que tout avait été créé,  soit par Jésus ou soit tout au moins du temps de Jésus. Tu nous as fait découvrir que les pratiques, les rites et les traditions d’aujourd’hui sont la somme de bien des circonstances qui se sont échelonné sur 2000 ans. Quelle belle aventure tu nous as fait vivre.

Papi : Et bien Je suis content que vous ayez apprécié cette visite. 

MOT DE LA FIN (0 :45)

Nous espérons que cette visite en compagnie de Papi, Delphine et Guillaume a su vous plaire et nous vous remercions sincèrement d’être venu. 
Cette visite de l’église est le prolongement d’un premier circuit intitulé Histoire et légendes de Château-Richer que l’on peut télécharger sur le site de « BaladoDécouverte ».

Trop d’églises du Québec disparaissent chaque année. Nous avons ici à Château-Richer une église magnifique qui mérite de survivre au temps. Ce projet de visite s’inscrit  en premier lieu dans un but pédagogique de faire découvrir l’histoire et le patrimoine de la Côte-de-Beaupré. Mais on ne peut taire une perspective de recueillir quelques fonds pour nous aider à maintenir la pérennité de cette église.  Une contribution volontaire serait appréciée.   Merci de votre générosité.

Extrait de
Église de Château-Richer - Entre ciel et terre

Église de Château-Richer - Entre ciel et terre image circuit

Présenté par : Paroisse Notre-Dame-de-la-Nouvelle-France
Directions

Téléchargez l'application BaladoDécouverte (pour Android et iOS) et accédez au plus vaste réseau francophone d’expériences de visites guidées en Amérique.