Wilfrid Martin : Arrêtons-nous ici, devant l’ancienne résidence du juge Mulvena. Même après celles de la rue Dufferin, les résidences de la rue Melbourne ne sont pas trop tristes, vous verrez!
Madame : Je n’en doute pas! J’aime bien celle-ci. Au premier coup d’œil, elle peut avoir l’air d’une boite carrée en briques, mais plus on la regarde, plus on peut en apprécier les détails. Son porche est magnifique, avec son petit toit arrondi… comment dit-on? Son fronton. Les corniches sont sobrement décorées, et sa Box-window doit donner de la belle lumière à la pièce du devant… Oh! Et regardez vers l’arrière, il y a une tour arrondie…
C’est imposant, mais pas trop… Quelle prestance! Et le terrain me paraît immense…
Wilfrid Martin : (petit rire) Je vous sens bien enthousiaste! Il s’agit de l’ancienne résidence du juge Henry Walter Mulvena. Il l’a fait construire vers 1916. Depuis quelques années déjà, c’est monsieur Césaire Gervais, un avocat, qui en est le propriétaire. Le style architectural est d’influence Renouveau georgien. Un peu comme vous l’avez mentionné, ce sont des maisons de volume assez important et imposant, mais sans les emportements du Queen Anne.
Je vous invite à poursuivre quelques pas et découvrir une autre maison et un tout autre style architectural.
Madame : Ça me convient tout à fait. Je vous suis, mon cher monsieur Martin.