Parmi les 7 grands: Éphrem-A. Brisebois
Né en 1850 à South Durham, dans le Bas-Canada. Éphrem-A. Brisebois venait d’une famille instruite, bilingue et profondément attachée à la religion catholique.
Excellent élève, il quitta tout de même l’école à l’âge de 15 ans pour s’engager dans l’armée des nordistes pendant la dernière phase de la guerre de Sécession aux États-unis.
Ses qualités de soldat lui ont valu d'être désigné pour devenir l'un des premiers agents de la nouvelle police à cheval du Nord-Ouest, le 25 septembre 1873. Ainsi, à l'âge de 23 ans, Éphrem-A. Brisebois devient le seul officier commandant francophone et parfaitement bilingue ayant participé à la grande marche vers l’Ouest de ce nouveau corps policier, en 1874.
En avril 1875, Brisebois reçut l'ordre d'établir un avant-poste (Fort Brisebois) près de la rivière Bow, là où se trouve maintenant la ville de Calgary. On sait que le père Léon Doucet a été le premier homme blanc à accueillir l'inspecteur Brisebois et sa troupe à leur arrivée.
Marié de fait avec une femme métisse, il est aussi préoccupé par la disparition des bisons. En effet, il voyait celle-ci comme une cause de famine pour la population autochtone des prairies. Brisebois s’efforça donc, durant son séjour au fort, de faire respecter les règlements sévères de la chasse.
À moins que ces règlements ne soient respectés, signifia-t-il en 1875, «le bison disparaîtra en moins de dix ans. Les Indiens mourront de faim et ne pourront subsister qu’en étant complètement aux crochets du gouvernement canadien.»
Il ne se passa pas cinq ans avant que le gouvernement fût malheureusement dans l’obligation de nourrir les autochtones.
Source: Dictionnaire biographique du Canada; Suzanne de Courville Nicol - Présidente du Bureau de visibilité de Calgary; Denis Perreaux - Historien et directeur de la Société historique francophone de l'Alberta.
Photo: Glenbow Archives (NA-828-1, 1876) Capitaine Éphrem-A. Brisebois, police à cheval du Nord-Ouest.