Maison Joseph Vandandaigue | Lot 109

Vous êtes devant un bâtiment particulièrement bien préservé, dont le premier propriétaire fut Joseph Vandandaigue dit Gadbois (1832 - 1908), un jeune cultivateur. Il appert que son beau-frère Olivier Corbeau fut son bailleur de fonds.

Joseph Vandandaigue dit Gadbois est né à Saint-Vincent-de-Paul (Laval) en 1832 et décédé à Terrebonne en 1908. Il est le fils de Pierre Vandandaigue, cultivateur, et de Félicité Béique. Il épouse Phélonise (Félonise) Locas à Saint-Lin, le 9 janvier 1855. Sont témoins à leur mariage Toussaint Locas, le père de l’épouse, et Olivier Corbeau, beau-frère de l’époux. Ce dernier a épousé Rose Vandandaigue, sœur de Joseph, en 1832.

Don de la terre

En juillet 1855, Olivier Corbeau fait don de cette terre de la Grande Côte de Terrebonne à son beau-frère Joseph qui fait construire la maison de pierre en 1856-1857 par le maçon Michel Sureau dit Blondin et le menuisier Pierre Lefort. 

Entente de décembre 1855

Les devis et marchés sont signés devant le notaire Joseph-Cyrille Auger les 11 et 18 décembre 1855. Vandandaigue s’engage à nourrir les entrepreneurs, leurs ouvriers et compagnons et à payer environ 500 piastres par versements au fur et à mesure de l’exécution des travaux qui doivent être terminés quelques mois après la construction du collège Masson sous la conduite de Michel Blondin.

Joseph Vandandaigue est un jeune cultivateur âgé d’à peine 25 ans. Son beau-frère Olivier Corbeau aurait été le bailleur de fonds. 

Michel Sureau dit Blondin est tailleur de pierre et entrepreneur-maçon. Ses fils Joseph et François sont aussi entrepreneur-maçon, tandis qu’Adolphe est tailleur de pierre.

Au début de juin 1855, il signe un marché́ avec la Corporation du Collège Masson, fondée en 1847 et administrée par le curé Adrien Théberge, pour la construction d’un nouvel édifice en pierre, sur la rue Saint-Louis, plus à l’est. 

130 pieds de front

L’immeuble doit mesurer 130 pieds de front (il en a 136) sur 56 pieds de profondeur et 51 pieds de hauteur. Il a 4 étages avec mansardes. Le perron fait l’objet d’un contrat distinct. Le transport des pierres depuis les carrières de Saint-François est confié́ au charretier Joseph Jannot Lachapelle. En 1861, le collège accueille quelque 357 élèves répartis en 10 groupes. 

Vous êtes devant la maison Joseph Vandandaigue.

Elle est située sur la terre concédée verbalement à André Colin dit Laliberté, qui la vend à Jean-Baptiste Aubertin en 1710.

La maison d’un étage et demi est construite par le maçon Michel Blondin et le menuisier Pierre Lefort en 1856-1857 ; Blondin est aussi le constructeur du second Collège Masson. De style « Second empire », elle mesure 35 pieds sur 32 pieds. La toiture à pavillon est recouverte de tôle à baguette. 

Le brisis droit de tôle bosselée est percé de deux lucarnes suspendues sur chaque façade et le balcon couvert d’une marquise est postérieur à la construction. 

La grande galerie couverte sur toute la façade est protégée par une balustrade à colonnes. Le tambour du côté sud-ouest était en clin de bois à l’origine. Il a été modifié à une date inconnue. La porte principale à deux battants vitrés est surmontée d’une imposte. Les fenêtres latérales ont 6 pieds. 

Le rez-de-chaussée compte une cave et une laiterie séparées par un mur de pierre. Le grand étage comprend une cuisine et 7 appartements ; le haut de la maison 2 chambres et les combles. Un escalier mène aux chambres et un autre aux combles, depuis la cuisine.