Au début de la colonisation de l’Ouest, qui était motivée par la prospérité et l’expansion du commerce des fourrures, les voyageurs qui venaient s’établir à La Fourche et ses environs étaient en grande partie célibataires. Ils s’unirent donc aux femmes Autochtones, créant la nation métisse. Autour des années 1860-1870, les Métis étaient nombreux dans la colonie de la Rivière-Rouge. Ainsi, lorsque le gouvernement canadien, représenté par le lieutenant William McDougall, a voulu s’emparer du territoire sans consulter ses habitants, la nation métisse a établi une forte résistance avec à sa tête Louis Riel. Ce dernier était alors secrétaire du Comité National des Métis présidé par John Bruce.
Comme le gouvernement central avait tendance à négliger l’avis de Louis Riel et de ses partisans, le conflit s’envenima. Le manque de réalisme du lieutenant MacDougall accélère le processus de désobéissance civile qui aboutit à la prise d’Upper Fort Garry par les partisans métis en 1869. À l’époque, ce fort était le pilier économique de l’Ouest par l’important commerce de fourrures qui s’y déroulait. Le 10 décembre 1869, les Métis décident de mettre en place un gouvernement provisoire pour négocier avec le gouvernement canadien et Riel en devient président le 27 décembre. La suite est écrite en lettre de sang dans l’histoire du Canada. Après avoir commandé l’exécution d’un rebelle, Thomas Scott, Riel se fera de nombreux ennemis qui voudront venger la mort de Scott. Riel n’a d’autre choix que de s’exiler aux États-Unis. À la demande de quatre Métis, il reviendra au pays défendre son peuple dont les droits étaient toujours bafoués, mais les Métis devront malheureusement capituler. Il sera finalement jugé pour haute trahison et pendu le 16 novembre 1885.