Petit par sa taille mais goûteux à souhait, le macaron est une pâtisserie française qui secoue les papilles dans le monde entier. Sa meringue fond sous le palet, alors que sa poudre d'amande et son sucre vous transportent. Cuit au four avec douceur, il se fige et se pare de multiples couleurs pour susciter votre appétit.
Selon la littérature prolifique, ses origines se perdent dans les Milles et Une Nuits, on le retrouve en Syrie sous le nom de louzieh (amande), ses premières recettes datent de la renaissance avec l'arrivée de celle-ci sur les marchés italiens. On l'appelle alors maccherone.
Sa recette évolue au fil des siècles et il trouve finalement ses lettres de noblesse lorsqu'il traverse la frontière française grâce à Catherine de Médicis, future reine de France. Alors qu'il devient un mets incontournable à la Cour, en 1552, Rabelais l'évoque comme une « petite pâtisserie ronde aux amandes » dans le Quart livre.
Rapidement, la recette du macaron quitte la capitale française et devient l'objet de toutes les convoitises. Chaque région s'évertue à créer sa propre recette traditionnelle. De l'Alsace à l'Ardèche, il traverse le temps. Simple biscuit à l'amande, croquant à l’extérieur et moelleux à l’intérieur, il devient celui que l'on connaît dans les années 1830. À cette époque, les coques de macarons sont assemblées deux par deux et garnies de confitures et d’épices, différents parfums de crème, de ganache ou de confiture.
C'est finalement une célèbre maison parisienne qui, au début du XXe siècle, crée le macaron doté d'une grande variété de couleurs et de goûts. Une renaissance et le début d'un grand voyage auquel Yann Blanchard, chef pâtissier de Calgary, aime participer:
« le macaron est un délice pâtissier qui peut être complexe en saveur tout en se dégustant proprement entre son pouce et son index! »
Source: Clémence Boulouque, Au pays des macarons, éd. Mercure de France, 2005; Alexandre Dumas, Mon dictionnaire de cuisine, Paris, 10-18, 1998.